Le devoir des Femmes envers leur Maris (Bénédict Pictet)
De même, que les Femmes soient soumises à leurs propres Maris, afin que même s’il y en a qui n’obéissent point à la Parole, ils soient gagnés sans la Parole, par la conduite des Femmes. Ayant vu vôtre chaste conduite, qui est avec crainte. Desquelles la parure ne soit point celle de dehors, qui consiste en l’entortillement des cheveux, ou dans une parure d’or, ou en ajustement d’habits : Mais l’homme qui est caché ; savoir, celui du cœur, qui consiste dans la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu ; Car ainsi aussi se paraient autrefois les saintes Femmes, qui espéraient en Dieu, étant soumises à leurs propres Maris. Comme Sara obéissait à Abraham, l’appelant Seigneur, de laquelle vous êtes les filles, en faisant bien, et n’étant épouvantées de rien.
(1 Pierre 3: 1-6)
Comme Dieu a établi cet ordre, que l’homme ait quelque supériorité au dessus de la Femme, il faut que les Femmes suivant cet ordre, soient soumise à leurs Maris, afin qu’elles soient en si bon exemple que s’il y a quelques Maris qui soient encore infidèles, et qui résistent à l’Évangile, la seule conduite de leurs Femmes soit capable de les gagner sans la prédication de la Parole ; car quand ces Maris remarquent que la conduite de leurs Femmes est si pure et si chaste, au lieu que celle des Femmes, parmi les Gentils était très libertine, ils sont contraints de reconnaître la diversité de la Religion, qui produit en elles la crainte de Dieu, et qui les engage à respecter leurs Maris.
Saint Pierre de là passe à l’ajustement des Femmes, et fait voir que quoique ce soit une passion fort ordinaire à toutes les Femmes de se parer autant qu’elles peuvent extérieurement, par des entortillements de cheveux et autres ornements ; cependant les Femmes chrétiennes doivent faire leur ornement d’une piété solide, enracinée dans le cœur, qui paraisse par une humeur douce, et qui soit accompagnée de saintes pensées, et d’affections pures, et paisibles ; car ce sont là les ornements que Dieu estime, et qu’il aime : C’est ainsi que se paraient les saintes Femmes, qui croyaient en Dieu, et qui espéraient dans ses promesses, en se soumettant volontairement à leurs Maris, et en leur complaisant. Telle était autrefois Sara, qui obéissait à Abraham, et qui l’appelait son Seigneur. Si tous ceux qui croient, sont appelés enfants d’Abraham ; vous aussi, dit Saint Pierre, Femmes, vous serez Filles de Sara, si vous imitez sa piété et sa vertu, en faisant bien, non par crainte de l’humeur, ou de la colère de vos Maris. ou de quelque autre mal ; mais par conscience, par un sincère amour de l’honnêteté et de la sainteté. Par ce moyen même vous n’aurez rien à craindre.