Le malheur de Job (Timothée Wenger)
Le désarroi de Job
« Pourquoi donne-t-il la lumière à ceux qui peinent, et la vie à ceux qui ont l’amertume dans l’âme. »
« Pourquoi », un mot que l’on utilise souvent dans des situations difficiles, des temps d’épreuve, des moments de souffrance. Notre être tout entier cherche la signification, la raison, le sens de ce que nous vivons, et c’est très bien. Car c’est lorsque ce que nous vivons prend un sens que nous vivons réellement, alors nous arrivons mieux à accepter notre situation. Mais la quête est parfois longue et pleine de questions, le chemin est rempli d’embûches, de tentations, de découragements, de lassitude, etc.
Job par ses premières paroles en présence de ses amis, montre tout le désarroi qui l’habite. Pour bien comprendre ce que Job ressent dans son malheur, il faut méditer ce chapitre.
Job ne maudit jamais Dieu
Remarquons une première chose : Job ne maudit jamais Dieu. Il aimerait ne jamais être né, ou mort dès sa naissance et ainsi être directement dans le séjour des morts ; et là jaillit cette question : « Pourquoi ? ». Pourquoi des différences entre les hommes, pourquoi certains souffrent-ils, pourquoi certains sont-ils affligés, pourquoi la vie est donnée à ceux qui n’en veulent plus parce qu’ils ne supportent plus leur situation ?
Job n’aura pas directement les réponses de Dieu à ses questions, mais son intervention démontrera qu’il tient tout en main, qu’il n’est surpris par rien, qu’il est parfaitement sage. La souffrance vient de la chute, elle est également un outil que Dieu peut utiliser pour toucher les cœurs, transformer l’être intérieur. Vous rencontrerez rarement une personne qui a souffert et qui n’a pas réfléchi à sa vie. La souffrance, comme c’est le cas pour Job est aussi l’action de Satan, l’ennemi. Mais même dans cette action, Dieu peut la changer en bien, l’utiliser pour sa gloire.
Pourquoi la souffrance ? La raison de sa présence est la chute. Pourquoi certain et pas d’autres ? Cette question reste sans réponse quand à la raison. Rappelons-nous simplement que la souffrance de Job n’a pas seulement été utile pour sa vie de foi, mais aussi pour la nôtre et celle d’une multitude d’autres.
C’est vers l’Éternel que je me tourne et à qui j’adresse ma prière, mes pourquoi ? Et comme Job, je veux lui faire confiance.