Le manque d’options (John MacArthur)
Paul nous indique un aspect offensant de l’Évangile – nous l’appellerons la singularité scandaleuse. Dans 1 Corinthiens 1.23, il affirme simplement : « Nous prêchons Christ crucifié. » Il n’y a pas d’autres options, aucun autre moyen d’entrer dans le royaume de Dieu. Le message de l’Évangile est simple et exclusif. Christ lui-même a déclaré : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jn 14.6). La Bible résonne du témoignage qu’« il n’y a de salut en aucun autre, car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Ac 4.12).
L’Évangile est exclusif
Mais en ces temps postmodernes, on le dit incroyable parce que c’est beaucoup trop étroit. Même certains membres de l’Église évangélique soutiennent que les pécheurs peuvent être sauvés sans l’Évangile, sans la Bible, sans jamais savoir qui est le vrai Dieu ni entendre prononcer le nom de Jésus. Ils comprennent qu’un évangile exclusif est la seule chose que cette culture de la tolérance ne peut tolérer. Ils conçoivent donc un faux évangile accommodant et un élargissement de la grâce de Dieu qui n’ont aucun fondement dans les Écritures. Ils prêchent que Dieu aime chacun tel qu’il est (en lui donnant la permission de rester tel qu’il est). Ils présentent un simulacre d’amour divin du Dieu qui hait le péché et qui « s’irrite en tout temps » contre les méchants (Ps 7.12 ; voir Ps 2.12).
En fait, il n’y a aucune discussion sur le péché et ses conséquences, aucune réflexion sur la menace de l’enfer ou même d’une possible éternité au ciel. L’évangile postmoderne se concentre presque exclusivement sur les besoins ressentis par le pécheur, ses rêves non réalisés et son statut de victime. Il réduit Christ à un coach de vie cosmique dont l’objectif premier est de nous aider à tirer le maximum de satisfaction de cette vie.
L’Évangile amène à un renoncement à soi
Ce n’est tout simplement pas l’Évangile. Dans Luc 9.23, Christ avertit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. » C’est l’Évangile du renoncement à soi, et non de l’épanouissement de soi. La vraie foi en Christ ne consiste pas à devenir tout ce que nous pouvons être dans cette vie. Entrer dans le royaume de Dieu, c’est plutôt arriver au bout de nous-mêmes. C’est l’attitude qui se reflète dans les cris de repentance du péager dans la parabole de Christ.
À l’opposé de l’hypocrisie arrogante des chefs religieux d’Israël, Jésus raconta : « Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine, en disant : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur ! » (Lu 18.13.) Comme ce percepteur d’impôts, nous ne venons à Christ que lorsque nous comprenons qu’il n’y a pas d’autre espoir pour nous. Nous nous tournons vers la croix parce que nous comprenons que les nombreuses religions humaines sont toutes fondées sur le même mensonge – à savoir que les bonnes œuvres peuvent mériter la faveur de Dieu. Tant que la vaine idole de la propre justice ne sera pas enfin brisée dans nos cœurs, nous ne pourrons parvenir à la foi et à la repentance authentiques. Nous ne pouvons entrer dans le royaume de Dieu tout en nous accrochant à la fausse idée que nous avons de quelque façon que ce soit mérité que Dieu nous accepte.
Le seul espoir de salut du pécheur consiste pour lui à reconnaître sa condition et ses conséquences désastreuses et à trouver son refuge en Christ seul. Dans Matthieu 13.44, Jésus illustre : « Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a trouvé le cache ; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a et achète ce champ. » L’Évangile est scandaleux parce que les pécheurs refusent de croire qu’il n’y a qu’un seul trésor caché dans le champ, et qu’ils doivent « vendre tout » pour l’obtenir.
Cet article est tiré du livre : Demeurez fermes de John MacArthur