Le péché est une rébellion et une insubordination contre Dieu (Paul Washer)

« Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l’est pas moins que l’idolâtrie et les théraphim[1]. » Nous vivons dans une culture qui redéfinit et classifie le péché à sa convenance. Parmi tous ceux qui admettent avoir failli moralement à un moment de leur vie, peu se reconnaissent mauvais ou estiment leur péché aussi grave que celui d’un autre. Le passage 1 Samuel 15.23 a le mérite de démontrer qu’il n’y a pas de petits péchés. Aux yeux de Dieu, une once de rébellion est aussi coupable que la participation à un rituel satanique, et un soupçon d’insubordination équivaut à l’iniquité la plus grossière ou à l’adoration de faux dieux. En fin de compte, tous les péchés ont pour racine la rébellion et l’insubordination, même si certains ont des conséquences plus dévastatrices que d’autres. En effet, c’est la même rébellion contre l’autorité des parents qui pousse un enfant à délibérément jeter son assiette par terre, ruinant ainsi le tapis, et un autre à refuser simplement de ramasser ses jouets. Bien que le degré de conséquences de leurs actions coupables diffère, elles ont toutes deux pour origine la rébellion.

Dans 1 Samuel 15.23, le péché est qualifié de rébellion et d’insubordination. Le mot « rébellion » désigne la révolte, le soulèvement, l’insurrection ou la mutinerie. Le mot « insubordination »vient de l’hébreu patsar, qui signifie littéralement « pousser » ou « presser ». Il désigne quelqu’un de têtu, d’insistant, d’insolent, de présomptueux et d’arrogant. Ces définitions servent à nous ouvrir les yeux sur l’horreur que représente la désobéissance de l’homme. Le pécheur est à l’égard de Dieu tel un traître dissident. Il s’oppose au royaume des cieux et cherche à étendre son propre royaume. Il fait l’œuvre de son père, le diable, qui prendrait d’assaut le trône de Dieu et l’abattrait dans son propre temple[2]. Le pécheur est une bête obstinée et insolente qui refuse la volonté de son Créateur et va même jusqu’à tenter de lui imposer la sienne.

Compte tenu de l’enseignement des Écritures concernant la suprématie, la souveraineté et la puissance de Dieu, notre péché est une arrogance dans sa forme la plus grossière, une folie. Comment des hommes qui ne sont qu’une vapeur, des êtres insignifiants, peuvent-ils se révolter contre le Dieu éternel[3] ? Comment des éclats de poterie peuvent-ils résister à la main du potier ? Et pourtant les hommes nient la souveraineté de Dieu et recherchent leur indépendance. Ils ne se limitent pas à rejeter sa volonté, ils cherchent à la soumettre à la leur. L’homme moderne se voit rarement ainsi et ne qualifierait guère son péché comme une rébellion et une insubordination. Aussi le prédicateur de l’Évangile a le devoir de l’aider à voir ce qui lui est difficile à accepter, mais qui est indispensable à son salut.


Cet article est tiré du livre : La puissance et le message de l’Évangile de Paul Washer


[1] 1 Samuel 15.23

[2] Jean 8.44

[3] Jacques 4.14