Le péché n’a pas tué Jésus, c’est Dieu qui l’a fait (John MacArthur)

Une vérité choquante

La réalité de la mort substitutionnelle de Christ pour notre compte est au cœur de l’Évangile selon Dieu, le thème central d’Ésaïe 53.

Nous devons nous rappeler, cependant, que ce n’est pas le péché, mais plutôt Dieu, qui a tué Jésus. La mort du Serviteur souffrant n’était rien de moins qu’un châtiment imposé par Dieu pour les péchés commis par d’autres. C’est ce que signifie « une expiation substitutionnelle pénale ». Encore une fois, si cette idée semble choquante et troublante, c’est qu’elle est censée l’être. Toute personne qui ne reculerait pas devant cette idée ne l’aurait probablement pas encore comprise. « Car notre Dieu est aussi un feu dévorant » (Hé 12.29). C’est là l’une des principales raisons pour lesquelles l’Évangile est une pierre d’achoppement pour les juifs et une pure folie pour les païens (1 Co 1.23). « Mais [le message de Christ crucifié incarne à la fois la] puissance de Dieu et [la] sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs » (1 Co 1.24).


Il a pleinement satisfait la justice et effacé notre péché pour toujours par la mort de son Fils.


Il n’est pas possible d’éluder le fait que la doctrine de la substitution pénale est proclamée sans équivoque dans le message clair d’Ésaïe 53. Elle est aussi confirmée et réitérée dans de nombreux autres passages des Écritures (voir 2 Co 5.21 ; Ga 3.13 ; Hé 9.28 ; 1 Pi 2.24). Le Serviteur de Yahweh, bien que parfaitement innocent, a porté la culpabilité des autres et souffert une angoisse indescriptible pour expier leurs péchés.

La nécessité de la mort de Christ

Ce message, malgré ses connotations troublantes, est une bonne nouvelle. En fait, il n’y a pas de bonne nouvelle plus glorieuse. Elle explique pourquoi Dieu « ne nous traite pas selon nos péchés, il ne nous punit pas selon nos iniquités » (Ps 103.10). Il n’a pas compromis sa propre justice. Il ne se contente pas d’ignorer nos transgressions. Au lieu de cela, il a entièrement satisfait sa justice et effacé notre péché une fois pour toutes par la mort de son Fils. « Autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions » (Ps 103.12). Maintenant la grâce peut réellement régner par la justice (Ro 5.21). Et Dieu peut être à la fois « juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus » (Ro 3.26).

Le salut national d’Israël est encore un événement à venir. Néanmoins, personne (ni juif ni païen) ne doit attendre un quelconque événement futur pour se détourner du péché et mettre sa confiance en Christ. Vous pouvez être sauvé « aujourd’hui, si vous entendez sa voix » (Hé 3.7). La justice de Dieu est disponible en ce moment même, « par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient » (Ro 3.22). « Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Ro 10.13).

« Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut » (2 Co 6.2).


Cet article est adapté du livre : « L’Évangile selon Dieu » de John MacArthur