Le plus grand revers de Dieu (John Piper)
Défaite apparente
Noël a marqué le début du plus grand revers de Dieu. Il a toujours pris plaisir à montrer sa puissance par le biais d’une apparente défaite. Il effectue des retraites tactiques afin de remporter des victoires stratégiques.
Dans l’Ancien Testament, Joseph, l’un des douze fils de Jacob, s’est vu promettre gloire et puissance dans son rêve (Genèse 37.5-11). Toutefois, pour remporter cette victoire, il devait devenir esclave en Égypte. Et, comme si cela ne suffisait pas, quand ses conditions se sont améliorées en raison de son intégrité, il a été rendu pire qu’un esclave : un prisonnier.
Néanmoins, tout était prévu. Planifié par Dieu pour son bien et celui de sa famille, et finalement pour le bien du monde entier ! En effet, c’est là, en prison, qu’il rencontra l’échanson de Pharaon, qui l’amena à Pharaon, ce dernier le plaçant en charge de toute l’Égypte. Et à la fin, son rêve s’est réalisé. Ses frères se prosternèrent devant lui, et il les sauva de la famine. Quelle improbable voie vers la gloire !
Une victoire stratégique
Telle est la volonté de Dieu, même pour son Fils. Il s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur. Pire qu’un esclave – un prisonnier – il a été exécuté. Comme Joseph, il a conservé son intégrité. « C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse » (Philippiens 2.9,10).
Et telle est la volonté de Dieu pour nous aussi. La gloire nous est promise – si nous souffrons avec lui comme il est dit dans Romains 8.17. La voie vers le sommet va vers le bas. La voie qui va vers l’avant se diriger vers l’arrière. La voie du succès passe par des revers établis par Dieu. Ces revers auront toujours l’air d’échecs, ils nous donneront toujours l’impression d’avoir échoué.
Pourtant, si Joseph et Jésus nous apprennent quelque chose à Noël, c’est ceci : le mal que Satan et les hommes comptent nous faire, Dieu compte le « [changer] en bien » (Genèse 50.20).
Vous saints qui le craignez, prenez courage
Les nuages qui vous font de l’ombrage
Sont emplis de miséricorde, pleuvant
Nombre de bénédictions vous élevant[1]
[1] William Cowper, « God Moves in a Mysterious Way », trad. libre, 1773.
Cet article est adapté du livre : « La Bonne Nouvelle d’une grande joie » de John Piper