Le résultat de la paix (John MacArthur)

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point » (Jn 14.27).

Nous devons accepter et appliquer dans notre vie la paix de Christ

Nous qui connaissons Christ devrions être capables de saisir sa paix. Elle est là, elle est nôtre, mais nous devons la recevoir par la foi. Il vaut la peine de remarquer que Jésus déclare d’abord : « Je vous donne ma paix » et ensuite seulement : « Que votre cœur ne se trouble point ». Sa promesse révèle sa grâce souveraine, le commandement qui suit rappelle notre responsabilité. Et cette promesse est aussi sûre que la fidélité de Christ : si nous nous emparons de la promesse de la véritable paix de Christ, nous connaîtrons la sérénité, des cœurs paisibles, quelles que soient les circonstances extérieures.

L’avenir et le passé sont entre les mains de Dieu

Si votre cœur est troublé, c’est parce que vous ne croyez pas Dieu comme vous le devriez  – vous n’avez pas entière confiance dans sa promesse de paix. L’anxiété et les tourments se focalisent rarement sur les circonstances présentes. L’anxiété est généralement une crainte qui s’ancre dans le passé ou dans le futur. Certaines personnes se soucient de ce qui pourrait arriver. D’autres craintes s’appuient sur des expériences passées. Dieu promet de pourvoir à nos besoins futurs, et il a pardonné nos transgressions passées. Ne vous souciez pas du lendemain ni de la veille : 

« À chaque jour suffit sa peine » (Mt 6.34). 

Car « les bontés de l’Éternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme  ; elles se renouvellent chaque matin » (La 3.22,23). 

Attachez‑vous donc à faire confiance à Dieu pour les besoins d’aujourd’hui.

La paix de Christ est un moyen précieux qui nous aide à connaître la volonté de Dieu

Dans Colossiens 3.15, Paul dit : 

« Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs. Et soyez reconnaissants.  » 

Le verbe traduit par « règne » vient du grec brabeuo, qui signifie « arbitrer ». Paul exhorte les Colossiens à laisser la paix de Christ arbitrer leurs conflits, leurs décisions et leurs relations les uns avec les autres. En d’autres mots, « recherchons ce qui contribue à la paix et à l’édification mutuelle  » (Ro 14.19). 

«  S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes  » (Ro 12.18). 

« Éloigne‑toi du mal, et fais le bien ; recherche et poursuis la paix » (Ps 34.15 ; 1 Pi 3.11). 

« Au reste, frères, soyez dans la joie, perfectionnez‑vous, consolez‑vous, ayez un même sentiment, vivez en paix ; et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous » (2 Co 13.11). 

«  Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur » (Hé 12.14).

Laissons la paix de Christ nous aider à prendre des décisions

Rencontrez‑vous une difficulté ou avez‑vous une décision à prendre ? Laissez la paix de Christ prendre la décision à votre place. Si vous avez projeté et étudié une décision à la lumière de la Parole de Dieu, et que sa Parole ne vous interdit pas clairement d’aller de l’avant, si vous pouvez l’envisager tout en gardant la paix de Christ dans votre cœur, allez‑y avec la confiance que c’est la volonté de Dieu. Par contre, si vous devez sacrifier le sentiment de la paix de Christ et la bénédiction de Dieu pour réaliser votre plan, renoncez‑y. Si telle action envisagée prive votre âme de repos et de paix, ne la concrétisez pas. 

« Tout ce qui n’est pas le produit d’une conviction est péché » (Ro 14.23). 

Que la paix de Christ soit l’arbitre qui prend la décision.

2 raisons évidentes poussent à ne pas pécher

  1. Premièrement, le péché est une offense au Dieu saint que nous aimons. Il hait le péché ; notre amour pour Dieu doit nous pousser à tout faire pour lui être agréable.
  2. Deuxièmement, le péché détruit notre paix, parce qu’il provoque le mécontentement de Dieu et culpabilise notre conscience.

Considérons une fois encore Colossiens 3.15. Le verset déclare que la paix est le droit inné de tout chrétien. Pour l’apôtre, elle est «  la paix de Christ à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps. » La paix est la caractéristique fondamentale de l’unité chrétienne véritable. Si nous dédaignons cette paix, si nous lui refusons d’arbitrer nos relations les uns avec les autres, nous ne pouvons cultiver l’unité dans le corps de Christ, puisque chacun fera ce qui lui plaît, et le corps sera divisé.

La paix de Christ est une source inépuisable de force dans les difficultés 

C’est la puissance calme qui nous porte et nous rend capables d’endurer toutes les épreuves, la persécution et même la mort, avec une totale sérénité. Alors qu’Étienne s’écroulait, sanglant et meurtri par les pierres d’une foule hurlante, il répondit par une imploration charitable de pardon pour ses bourreaux  : 

« Seigneur, ne leur impute pas ce péché ! » (Ac 7.60.) 

Pour sa part, Paul fut traîné hors d’une ville, abandonné agonisant à l’extérieur d’une autre, dépouillé par des voleurs, accusé devant différents magistrats. Dans tous ces malheurs, il conserva une paix incroyable dans toutes ses afflictions. Il écrit :

Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l’extrémité ; dans la détresse, mais non dans le désespoir ; persécutés, mais non abandonnés  ; abattus, mais non perdus ; portant toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle…

C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et même si notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au‑delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles » (2 Co 4.8‑11,16‑18).

À un moment donné, lors de son emprisonnement à Rome, il dut même supporter la méchanceté de certains serviteurs de l’Évangile qui, pour des raisons charnelles et égoïstes, se réjouissaient de le voir dans la misère et qui prêchaient de manière à augmenter sa souffrance. Il écrit à leur sujet :

Quelques‑uns, il est vrai, prêchent Christ par envie et par esprit de dispute  ; mais d’autres le prêchent avec des dispositions bienveillantes. Ceux‑ci agissent par amour, sachant que je suis établi pour la défense de l’Evangile, tandis que ceux‑là, animés d’un esprit de dispute, annoncent Christ dans des intentions qui ne sont pas pures et avec la pensée de me susciter quelque affliction dans mes liens.

Qu’importe ? De toute manière, que ce soit pour l’apparence, que ce soit sincèrement, Christ n’est pas moins annoncé : je m’en réjouis, et je m’en réjouirai encore. Car je sais que cela tournera à mon salut, grâce à vos prières et à l’assistance de l’Esprit de Jésus‑Christ, selon ma ferme attente et mon espérance, je n’aurai honte de rien, mais maintenant comme toujours, Christ sera glorifié dans mon corps avec une pleine assurance, soit par ma vie, soit par ma mort (Ph 1.15‑20).

Les épreuves vont et viennent, mais la gloire est éternelle

Quelle démonstration de la paix de Christ, cette paix avec laquelle le Seigneur « a souffert la croix, méprisé l’ignominie  » (Hé 12.2). Paul ne se focalisait pas sur ses difficultés, mais sur la promesse divine de le soutenir et de le glorifier en fin de compte. Les épreuves vont et viennent, mais la gloire est éternelle. Paul l’a bien compris ; c’est pourquoi, au milieu de ses tribulations, il pouvait écrire : 

« Réjouissez‑vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez‑vous » (Ph 4.4).

Appuyons-nous sur la paix surnaturelle que Christ nous donne

Puisque nous possédons cette paix surnaturelle, appuyons‑nous dessus – c’est notre devoir. Dans Colossiens 3.15, Paul n’ordonne pas de chercher la paix ; il nous exhorte plutôt à laisser la paix du Seigneur agir en nous, à la laisser régner dans nos cœurs. La paix de Christ est à vous. Laissez‑la simplement régner. On goûte la paix parfaite lorsqu’on détache l’attention du problème, des ennuis, et qu’on la porte sur Christ. 

« À celui qui est ferme dans ses sentiments, tu assures la paix, la paix, parce qu’il se confie en toi » (És 26.3).

Dans une société qui nous bombarde de publicités et d’autres agressions mondaines pour nous faire prendre conscience de nos besoins et de nos problèmes, comment garder notre esprit centré sur Christ ? En étudiant la Parole de Dieu et en laissant le Saint‑Esprit nous enseigner, en le laissant attacher nos cœurs sur la personne de Jésus‑Christ. Après tout, c’est l’œuvre particulière du Saint‑Esprit : 

« Il me glorifiera parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. »


Cet article est tiré du livre : La chambre haute de John MacArthur