Le Saint‑Esprit vient au nom de Christ (John MacArthur)

Durant tout son ministère terrestre, Jésus n’a fait que transmettre les paroles du Père. Les disciples ont cependant souvent eu des difficultés à comprendre. Dans Jean 2.22, on lit, par exemple  : 

« C’est pourquoi, lorsqu’il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait dit cela, et ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. » 

Dans Jean 16.12, à la fin de son long enseignement nocturne, Jésus dira : 

« J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. » 

C’est leur dernière nuit passée ensemble, et les disciples ont tellement de peine à saisir tout ce qu’il s’efforce de leur enseigner, qu’il mettra fin à l’entretien instructif.

Christ va confier au Saint‑Esprit qui habitera en eux la mission de poursuivre l’instruction des disciples. 

« Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous. Mais le Consolateur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jn 14.25,26). 

Pendant trois ans, il leur a fait connaître la vérité du Père. Et il y avait tellement de choses qu’ils ne comprenaient pas. Dorénavant, il confiera à quelqu’un qui demeurera en eux le soin de les instruire et de leur rappeler continuellement ce qui leur a été enseigné.

Le Saint‑Esprit vient à la place de Christ

Le Saint‑Esprit vient au nom de Christ, ce qui signifie qu’il vient à la place de Christ. Christ était venu au nom du Père. Ni l’Esprit ni le Fils n’accomplissent leur ministère indépendamment l’un de l’autre. Le ministère du Saint‑Esprit est de prendre la place de Christ dans ce monde. Il désire ce que Christ désire, aime ce que Christ aime, accomplit ce que Christ accomplirait ; ainsi il rend gloire à Christ, il ne se l’attribue pas à lui‑même.

Le Père a confié sa vérité au Fils qui, à son tour, la remet au Saint‑Esprit qui va la révéler par le biais des apôtres et la sauvegarder dans la Parole de Dieu (1  Pi 2.21). Actuellement, le Saint‑Esprit éclaire pour nous la vérité lorsque nous étudions ce qui a été révélé. L’Esprit ne reçoit rien de lui‑même, ne cherche pas sa propre gloire et ne désire que faire éclater la gloire de Jésus‑Christ.

Son rôle est celui d’un Maître  : 

« Il vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (v. 26). 

Cela ne veut évidemment pas dire que le Saint‑Esprit nous communique une sorte d’omniscience. Les mots « toutes choses » sont à prendre dans un sens relatif. Il s’agit de « toutes les choses qui sont du domaine de la maturité spirituelle ».

La promesse d’une inspiration divine 

Cette promesse revêt une importance primordiale en ce que le Saint‑Esprit rendra les disciples capables de se souvenir des paroles que Jésus leur avait dites, si bien qu’au moment où ils les fixeront comme Écriture, tous les mots seront parfaits et exempts d’erreur. C’est donc la promesse d’une inspiration divine. Vous les imaginez faisant tous leurs efforts pour composer, sans aucune aide surnaturelle, un compte rendu des paroles de Jésus ? Ils avaient absolument besoin d’un Maître surnaturel pour rapporter fidèlement les paroles de Jésus. De plus, le Saint‑Esprit leur révélera de nouvelles vérités. Ceux que Dieu a choisis les ont consignées par écrit dans ce qui est la Parole de Dieu que nous possédons aujourd’hui. Douter de son exactitude ou de son intégrité, c’est nier l’aspect crucial du rôle du Saint‑Esprit.

L’inerrance biblique est un aspect essentiel de l’autorité de la Parole de Dieu

La doctrine de l’inerrance est une donnée fondamentale et indispensable de la foi chrétienne authentique. Ceux qui ont abandonné la doctrine de l’inspiration de la Bible ont abandonné le fondement du christianisme. L’Histoire l’a maintes fois confirmé. Des églises, des séminaires et des dénominations qui ont peu à peu cédé sur la question de l’inspiration ont ouvert leurs portes aux flots du rationalisme, des compromis et, finalement, de l’apostasie.

En quoi la promesse que le Saint‑Esprit nous enseignera et nous remettra toutes choses en mémoire s’applique‑t‑elle aujourd’hui ? L’Esprit guide notre recherche de la vérité par la Parole de Dieu. Il nous enseigne en nous convainquant de péché, en insistant sur la vérité dans notre cœur et en ouvrant notre intelligence aux profondeurs de la vérité que Dieu a révélée. Il nous rappelle souvent au bon moment des versets appropriés et des vérités de l’Écriture. 

Matthieu 10.19,20 est une promesse faite par Christ aux apôtres lorsqu’il les envoya en mission pour prêcher dans les villes, mais ce passage montre comment l’Esprit de Dieu agit, même encore de nos jours : 

« Quand on vous livrera, ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz ; ce que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même, car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. » 

Rien ne peut remplacer l’œuvre du Saint‑Esprit dans la vie du croyant

Par le Saint-Esprit, nous sommes « héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ » (Ro 8.17), infiniment plus riches que les tous les milliardaires du monde rassemblés, parce que notre possession n’est pas passagère ; notre héritage est éternel.

Citant Ésaïe, Paul écrit : 

« Ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu » (1 Co 2.9,10). 

Les chrétiens sont riches bien plus qu’ils ne l’imaginent. Et le plus grand trésor de tous – le Saint‑Esprit – habite en nous et est avec nous pour toujours.


Cet article est tiré du livre : La chambre haute de John MacArthur