Le Saint-Esprit est-il une personne ? (Stuart Olyott)

Beaucoup de gens ne considèrent pas le Saint-Esprit comme une personne. Le titre « Fils », utilisé pour le Seigneur Jésus-Christ, suggère immédiatement l’idée d’une personnalité, mais il en va différemment des termes comme « Saint-Esprit » ou « Esprit de Dieu » qu’on emploie pour parler de la troisième personne de la Trinité.

Le Fils de Dieu vint habiter parmi nous en tant qu’homme, mais le Saint-Esprit ne s’est jamais manifesté sous une forme aussi évidemment personnelle. On pense plus facilement à lui comme à une simple force ou à une influence émanant de Dieu.

De plus, certains passages de l’Écriture semblent renforcer cette impression : ceux par exemple qui parlent de lui comme d’un « vent », d’un « souffle » ou d’une « puissance » (Ézéchiel 37:1-14). Mais, dès le moment où nous prenons le temps d’examiner tous les propos de l’Écriture à son sujet, il devient clair qu’il s’agit réellement d’une personne divine, au même titre que le Père et le Fils, une personne qui demeure cependant distincte d’eux.

Le Saint-Esprit agit comme une personne

Un simple examen des chapitres 14 à 16 de l’évangile selon Jean montre comment Jésus parle de lui comme demeurant avec les disciples (14:17), les enseignant et leur rappelant toutes choses (14:26), rendant témoignage de Christ (15:26), convainquant le monde de péché, de justice et de jugement (16:8).

En outre, il conduit les disciples, il ne parle pas de lui-même mais dit tout ce qu’il entend. Il annonce les choses à venir et glorifie le Christ (16:13,14). Une simple force ou une influence impersonnelle ne peut pas faire toutes ces choses. En d’autres occasions dans le Nouveau Testament, nous le voyons enseigner (Luc 12:12 ; 1 Corinthiens 2:13), rendre témoignage et parler (Actes 5:32 ; 8:29 ; 28:25 ; Hébreux 3:7), appeler des hommes au ministère et les envoyer vers leur champ de mission (Actes 13:2,4).

Il interdit certaines actions (Actes 16:6,7), ressuscite les morts, aide le croyant dans son intercession et le sanctifie (Romains 8:11,26 ; 15:16). Il révèle les choses que Dieu réserve à ses enfants, sonde tout et connaît les choses de Dieu (1 Corinthiens 2:10,11) et accomplit quantité d’autres actions dont seule une personne peut être l’auteur.

Le Saint-Esprit a une personnalité

Non seulement il agit comme une personne, mais on lui attribue aussi les caractéristiques qui constituent le propre d’une personnalité. En effet, il possède une intelligence (Jean 14:26 ; 15:26 ; Romains 8:16), une volonté (1 Corinthiens 12:11) et des sentiments (Ésaïe 63:10 ; Éphésiens 4:30). Comment Paul pourrait-il parler intelligemment de « l’amour de l’Esprit » s’il s’agit seulement de décrire une force qui représente « Dieu en action » ? (Romains 15:30)

A-t-on le droit de dire que Dieu connaît la pensée de l’Esprit si ce dernier n’est pas une personne distincte au sein même de la divinité ? (Romains 8:27) Comment les hommes peuvent-ils lui mentir, le tenter, lui résister (Actes 5:3,9 ; 7:51), l’attrister, l’outrager, blasphémer contre lui ou l’invoquer (Éphésiens 4:30 ; Hébreux 10:29 ; Matthieu 12:31 ; Ézéchiel 37:9), s’il ne s’agit pas d’une personne réelle ? Qui peut agir ainsi envers une force impersonnelle quelconque ?

Les apôtres auraient-ils pu dire : « Il a paru bon au Saint-Esprit et à nous… » (Actes 15:28), en parlant d’une simple force ou influence ? Comment peut-on baptiser les nouveaux croyants « au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » (Matthieu 28:19), si seulement les deux premiers sont des personnes et non le troisième ?

Comment Jésus se revêtait-il « de la puissance du Saint-Esprit » (Luc 4:14) si le mot « Esprit » signifie simplement « force » ? Pouvait-il prendre sur lui la « puissance d’une force » ? Ce verset établit précisément une distinction entre l’Esprit d’une part et sa puissance de l’autre. Il possède la puissance, mais il n’est pas une puissance impersonnelle. On peut dire la même chose de nombreux autres versets, qui deviennent tout à fait incompréhensibles, absurdes même, si on remplace le mot « Esprit » par « force » (cf. Actes 10:38 ; Romains 15:13 et 1 Corinthiens 2:4 par exemple).

Le Nouveau Testament fut rédigé en grec à l’origine. Il utilise le mot pneuma, un substantif neutre, pour désigner l’« Esprit ». Ainsi, les Grecs ne regardaient pas pneuma en termes de « il » ou « elle », mais comme une chose neutre. Pourtant, Jésus utilise le neutre pneuma avec un pronom masculin quand il parle du Saint-Esprit (Jean 16:7,8,13,14, etc.).

Autrement dit, il l’appelle « il », défiant toutes les règles grammaticales qui lui demandent d’utiliser un terme neutre. De cette façon, Jésus souligne la personnalité du Saint-Esprit ; il ne le considère pas comme une chose. De même, il le désigne comme le « consolateur » (ou « assistant » – Jean 14:16,26 ; 15:26 ; 16:7). On ne peut absolument pas traduire ce mot par « consolation », ni le prendre pour la représentation de quelque force ou influence impersonnelle.

Après son propre départ, Jésus promet que ce consolateur sera pour ses disciples ce que lui-même a été pour eux lors de son séjour auprès d’eux. De toute évidence, le Saint-Esprit doit être tout autant une personne que Jésus lui-même. En outre, cette référence indique très clairement qu’il existe une distinction entre le Seigneur Jésus et l’Esprit.


Cet article est tiré du livre : Les trois sont un : Ce que la Bible enseigne sur la Trinité de Stuart Olyott