Le salut par la grâce, par le moyen de la foi (John MacArthur)

Le salut est obtenu par la grâce, par le moyen de la foi (Ép 2.8). Cette vérité est le fondement critique de tout ce que nous enseignons. Elle n’a cependant aucun sens si nous comprenons mal la grâce ou si nous ne définissons pas la foi correctement.

La grâce

La grâce de Dieu n’est pas un attribut statique par lequel Dieu accepte passivement des pécheurs endurcis et impénitents. La grâce ne change pas la position d’une personne devant Dieu sans affecter son être intérieur. La grâce véritable n’inclut pas la liberté de faire ce que l’on veut. La véritable grâce, comme le disent les Écritures, nous enseigne « à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété » (Tit 2.12). La grâce est la puissance donnée par Dieu pour observer la Nouvelle Alliance (voir 1 Co 7.19), même si parfois nous ne lui obéissons pas fidèlement. Il est clair que la grâce n’est pas une permission de vivre dans la chair ; elle donne plutôt la puissance de vivre dans l’Esprit.

La foi

La foi, tout comme la grâce, n’est pas statique. Avoir la foi qui sauve ne consiste pas à simplement comprendre les faits et à y adhérer intellectuellement. La foi est inséparable de la repentance, de la soumission et d’un désir surnaturel d’obéir. Aucune de ces réactions ne peut être considérée exclusivement comme une œuvre humaine, pas plus qu’on ne peut dire que croire est uniquement un effort humain.

La repentance

La repentance telle que présentée par Jésus fait appel à la reconnaissance de notre état absolu de pécheurs, et à l’abandon de nous-mêmes et de notre péché pour nous tourner vers Dieu (voir 1 Th 1.9). À l’opposé d’une œuvre humaine, elle est le résultat inévitable de l’œuvre de Dieu dans le cœur humain.

Un changement radical

Le résultat, bien entendu est un changement radical de direction – une conversion spirituelle authentique. Par la grâce de Dieu l’indifférence et la rébellion du pécheur ont été vaincues (Tit 2.11,12). La grâce de Dieu élimine l’orgueil du pécheur ainsi que sa volonté de se justifier par lui-même. Cependant, le salut par la foi n’élimine pas les œuvres en soi. Il élimine les œuvres qui ne sont que le résultat d’un effort humain (Ép 2.8). Il abolit toute tentative de gagner la faveur de Dieu par nos propres œuvres (v. 9). Mais il n’annihile pas le plan que Dieu a préparé d’avance, selon lequel notre marche avec lui doit être accompagnée de bonnes œuvres (v. 10). Les œuvres représentent le fruit et non les racines du salut du pécheur.

Nous devons nous rappeler avant tout que le salut est une œuvre souveraine de Dieu. Du point de vue biblique, elle est définie par son résultat, et non par son moyen. 

« Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions » (Ép 2.10). 

Dans le cadre de son œuvre de salut, Dieu produit la repentance, la foi, la sanctification, la soumission, l’obéissance et finalement la glorification. Puisqu’il ne dépend pas d’un effort humain pour produire ces éléments, une expérience pour laquelle l’un de ces éléments manquerait ne pourrait pas être l’œuvre salvatrice de Dieu. Si nous sommes réellement nés de Dieu, la victoire qui triomphe immanquablement du monde, c’est notre foi (1 Jn 5.4). Il est possible que nous péchions (1 Jn 2.1) – nous pécherons à coup sûr – mais le processus de sanctification ne pourra jamais s’arrêter complètement. Dieu travaille en nous (Ph 2.13), et il continuera cette œuvre en nous pour la rendre parfaite pour le jour de Jésus-Christ (Ph 1.6 ; 1 Th 5.23,24).


Cet article est tiré du livre : En Jésus seul de John MacArthur