Le sixième commandement interdit l’avortement (Kevin DeYoung)
« C’est toi qui as formé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère » (Ps 139.13).
Le psalmiste évoque ici une vie naissante (qui est déjà une vie à part entière) dans le ventre d’une mère. Dans Exode 21, nous pouvons lire la loi suivante : « œil pour œil » (v. 24). Le contexte de ce passage concerne le fait de blesser le bébé d’une femme alors qu’il est encore dans l’utérus. La loi prévoyait des sanctions pour un tel acte, car cette vie était considérée comme une vie à part entière. Jusqu’à très récemment, l’Église était universellement opposée à l’avortement.
La Didachè dit ceci : « Tu ne tueras point l’enfant par avortement et tu ne le feras pas mourir après sa naissance », deux pratiques qui étaient courantes dans le monde antique. C’est principalement dans la vision judéo-chrétienne du monde, en particulier dans l’Église primitive, que les enfants étaient le plus valorisés et considérés comme ayant besoin de protection.
Dans un commentaire sur Exode 21.22-25, Jean Calvin a écrit ceci :
Car le fœtus, bien qu’enfermé dans le ventre de sa mère, est déjà un être humain, et c’est un crime monstrueux que de l’arracher à la vie dont il n’a même pas encore pu jouir. Il semble plus horrible de tuer un homme dans sa propre maison que dans un champ, car la maison d’un homme est son refuge le plus sûr. De même, il devrait assurément sembler plus atroce de détruire un fœtus dans le sein de sa mère avant qu’il ne vienne au monde.
La vie commence à la conception, c’est un fait scientifique
Dans n’importe quel livre de biologie, on peut lire que la vie de chacun d’entre nous provient d’un ovule fécondé au moment de la conception. Nous ne sommes pas devenus des êtres différents par la suite. Nous avons tous été formés à partir de cette vie originelle, et c’est ce que nous sommes toujours.
On devient une personne dès lors qu’il y a une vie biologique
La seule optique qui permet de croire qu’il est convenable de mettre fin à une vie dans le sein maternel est de penser que l’être humain devient une personne à part entière à un moment différent de sa conception biologique. Néanmoins, la Bible affirme une chose que tout Occidental approuvait jusqu’à tout récemment : il y a une unité profonde et organique entre le corps et l’âme, et cela implique qu’on devient une personne dès lors qu’il y a une vie biologique.
Le corps et l’âme forment une union organique
L’hérésie ancienne du gnosticisme avait introduit un dualisme selon lequel le corps physique et l’âme n’existent pas dans une unité organique. L’une est emprisonnée dans l’autre et a besoin d’être libérée. Or, l’anthropologie biblique nous aide à comprendre que bien qu’il y ait deux entités, le corps et l’âme forment une union organique. Lorsque votre vie biologique commence, vous existez également en tant que personne faite à l’image de Dieu, créée pour l’honorer, avec une vie qui mérite d’être protégée.
Cet article est tiré du livre : Les dix commandements de Kevin DeYoung