Le verset le plus épeurant de la Bible (Marc Rochette)
Depuis le mois de mars 2020, le monde vit dans un climat de peur en raison de la pandémie. Et comme si cela ne suffisait pas, le monde veut se faire peur à l’Halloween… malgré la pandémie qui fait peur!
Or, les Saintes Écritures contiennent des vérités qui font peur. Par exemple, quand on pense à Matthieu 12.36, de savoir qu’au jour du jugement, j’aurai à rendre compte de toute parole vaine que j’aurai dite, ça fait peur. Ou quand on lit Matthieu 7.21-23, de penser être correct avec Dieu et de réaliser, au jour du jugement, qu’il ne m’a jamais connu et qu’il me demande de me retirer de lui, c’est terrible. C’est pourtant la mauvaise surprise qui attend tous les chrétiens professants alors qu’ils auront pratiqué l’iniquité malgré leur belle confession et leur service chrétien.
Mais parmi les différents passages de la Bible qui suscitent la peur, voici le verset qui peut être qualifié de plus épeurant et ce, même s’il ne semble pas l’être à première vue.
« Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du coeur » (Hébreux 4.12).
C’est lorsqu’on le met dans son contexte que ce verset prend un sens si effrayant. Le petit mot « car » nous amène ainsi à considérer le verset 11 : « Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance ».
Et dans le contexte plus général du chapitre 4, on lit au verset 2b : « mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu’elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l’entendirent ». Ensuite, au verset 3a : « pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos ».
En résumé, si on ne met pas notre confiance dans cette Parole, non seulement on n’entre pas dans le repos, mais cette Parole va nous juger et nous condamner. Bref, cette Parole va juger notre désobéissance. Et cette Parole a tout ce qu’il faut pour nous juger
Voici donc sept raisons pour lesquelles tu devrais faire confiance à Christ, de sorte que la Parole de Dieu, Dieu lui-même, ne t’examinera pas au jour du jugement et ne te trouvera pas coupable.
Numéro un : Car la Parole de Dieu est vivante
Crois en Christ de sorte que tu ne sois pas examiné par la Parole vivante de Dieu. Car ou parce que la Parole de Dieu est vivante, par conséquent, fais confiance à Christ. Une position emphatique dans le texte original. Si la Bible était un vieux livre mort, elle ne t’examinerait pas au jour du jugement.
Mais elle est vivante, ce sont des oracles vivants, comme le dit Étienne dans Actes 7.38, c’est la Parole vivante de Dieu donnée par le Dieu vivant. Parfois, cette Parole vivante sauve comme on le voit dans 1 Pierre 1.23 qui décrit cette Parole vivante et permanente comme étant une semence incorruptible qui a la puissance de régénérer.
Mais ici, le contexte, c’est le jugement. Au fond, le message est le suivant : fais confiance à Jésus pour ne pas être jugé. Laisse-lui prendre le jugement sur lui-même à ta place. Au jour du jugement, repose-toi en l’oeuvre parfaite de Christ de sorte que la Parole vivante ne te juge pas.
Numéro deux : Car la Parole de Dieu est efficace
Fais confiance à Christ, repose-toi en Christ. La Parole de Dieu est vivante et efficace. La Parole fait son travail et accomplit son but. Sa Parole ne retourne pas à lui sans effet.
La Parole de Dieu va te juger. La Bible n’est pas une légende, un mythe, une invention, elle est efficace, il y a une puissance, il y a un dynamisme alors qu’elle scrute. C’est vraiment différent dans notre culture aujourd’hui. Tout le monde juge la Bible, ils mettent la Bible sous leurs pieds et décident d’être l’arbitre de la vérité. Au jour du jugement, les rôles seront renversés, la Parole de Dieu jugera le caractère des gens, alors qu’aujourd’hui, les gens jugent le caractère de la Parole éternelle.
Numéro trois : la Parole de Dieu est tranchante
Voilà pourquoi tu devrais te reposer en Jésus. C’est plus tranchant qu’un vrai scalpel dans une salle d’opération.
Pour ceux qui ne feront pas confiance à Christ, s’ils ne se reposent pas en Jésus et son œuvre sacerdotale, cette Parole va les juger un jour. C’est le jugement qui s’en vient, minutieux, complet, par Dieu lui-même. Il sait complètement, pleinement toutes choses.
Parfois, ce mot épée ici est utilisé techniquement pour un couteau de chirurgien, ou quand un sacrificateur devait partager un sacrifice. On ne devrait pas penser à une grosse épée énorme, c’est précis parce que ça va jusqu’au niveau nano. Et on y lit la précision suivante : la Parole est plus tranchante qu’une épée quelconque… à deux tranchants! Ça fait son travail, c’est vraiment précis.
Numéro quatre : la Parole de Dieu est pénétrante
Fais confiance à Christ de sorte que cette Parole pénétrante ne t’examine pas : pénétrant jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles. En d’autres mots, il n’y a rien d’exclu. Un jour, selon 1 Corinthiens 4.5, le Seigneur mettra en lumière les choses cachées des ténèbres et manifestera les conseils des cœurs. Tu peux tromper un juge, tu peux tromper un jury, mais tu ne peux pas tromper le Seigneur.
Numéro cinq : la Parole de Dieu est capable de discerner
Elle juge les sentiments et les pensées du cœur. C’est un langage légal.
Numéro six : le Dieu de la Parole va dévoiler toutes choses
Au verset 13, on passe de la Parole de Dieu au Dieu de la Parole. « Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est nu et découvert aux yeux de celui… ». Il peut être caché de notre vue, mais on n’est pas caché de la sienne.
Si tu n’avais pas la justice de Christ, si tu n’avais son observation parfaite de la loi créditée à ton compte, si tu n’avais pas tous tes péchés crédités à son compte, une transaction conclue d’ailleurs par Sa mort et Sa résurrection, et que tu aurais à te tenir devant Dieu au jour du jugement, sachant ce que tu as fait et ce que tu n’as pas fait par rapport aux deux grandes lois, aimer Dieu et aimer son prochain, comment pourrais-tu t’en sortir?
Numéro 7 : le Dieu de la Parole va demander des comptes
Nous devons nous reposer en Dieu parce que sa Parole va nous examiner, elle est vivante, efficace, tranchante, pénétrante, capable de discerner alors que Dieu va dévoiler toutes choses et demander des comptes. « … celui à qui nous devons rendre compte » (fin du verset 13).
Redevable. Un mot que le monde déteste aujourd’hui. On est tous redevables à quelqu’un, l’employé à son patron, le patron à son conseil d’administration, le conseil d’administration aux actionnaires. Même le président des États-Unis est redevable au peuple, d’où les élections. Et on est tous redevable à Dieu. Il existe un programme divin de mise de côté : pèche maintenant et tu vas payer plus tard.
Une autre version dira : c’est le Dieu à qui nous devons tout expliquer tout ce qu’on a fait. Au jour du jugement, tu te tiens devant Dieu, expliquant tout ce que tu as fait. À l’aide! Salomon, à la fin de sa vie, et dans les dernières lignes de l’Écclésiaste, au chapitre 12, dira ceci : « Écoutons la fin du discours : Crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit faire tout homme. Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal ».
Tu ne veux pas te tenir devant Dieu au jour du jugement. Tu n’y arriveras jamais. C’est trop épeurant. Romains 2.13 nous dit que ce sont ceux qui mettent la loi en pratique qui seront justifiés. Or, on est trop rempli de péchés pour y arriver. Que faire pour échapper au juste jugement de Dieu?
C’est là qu’arrive la bonne nouvelle du verset 14 du chapitre 3 de l’épître aux Hébreux. « Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu… ». Ouf! En plaçant notre foi en Lui, une foi accompagnée d’une repentance, nous n’avons pas à craindre d’être jugés par la Parole de Dieu et le Dieu de la Parole. Pourquoi? Parce que nous avons un souverain sacrificateur. Il est grand et il a traversé les cieux.
Martin Luther a dit ceci : « après nous avoir terrifié, l’auteur maintenant nous console ». Autant les versets 12 et 13 sont épeurants, autant les versets 14 à 16 sont rassurants.
Si on se demande de quoi est-il question dans les sept premiers chapitres de l’épître aux Hébreux, on n’a qu’à lire le chapitre huit, verset un : « Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux ». C’est au temps présent. Nous avons maintenant un souverain sacrificateur.
Je n’ai pas eu à mériter ce souverain sacrificateur, je n’ai pas eu à le gagner de quelque manière que ce soit. La seule chose que j’avais à faire, c’était de le prendre au mot. Il a dit : fais-moi confiance, crois en moi, repose-toi en moi. Je te prends au mot. Et maintenant, j’ai et nous avons un souverain sacrificateur, nous tous qui avons cru en Lui.
Comment puis-je m’approcher du Dieu trois fois saint, du Dieu qui est un feu dévorant (Hébreux 12.29) alors que c’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant (Hébreux 10.31)?
J’ai besoin de quelqu’un qui va se tenir entre Dieu et moi pour être un arbitre, un médiateur, pour mettre une main sur Dieu et une main sur moi et faire la réconciliation. C’est ce dont j’ai besoin. Un avocat.
Mais cet avocat, pour faire ça, aurait à être pleinement Dieu – car qui peut toucher Dieu tel qu’il est – et pleinement homme pour être mon représentant. Comment pouvons-nous jamais trouver quelqu’un qui était parfaitement Dieu et parfaitement homme, vraiment Dieu et vraiment homme? Job soupirait après un tel arbitre « qui pose sa main sur nous deux » (Job 9.33). Jésus est ce souverain sacrificateur, parfaitement Dieu et parfaitement homme, en qui je peux me reposer. J’ai un souverain sacrificateur qui est mon sacrifice et qui prie pour moi. Hébreux 4.13 précise qui il est : Jésus, le Fils de Dieu. Une identification qui parle à la fois de son humanité et de sa divinité.
Le reste du passage se passe de commentaire (Hébreux 4.13b à 16) : « Demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins ».
La grâce. C’est ce que tout homme pécheur a besoin. As-tu fait de Jésus, le Fils de Dieu, ton grand souverain sacrificateur en plaçant ton entière confiance en Son sacrifice à ta place sur la croix? Sinon, Sa Parole vivante, efficace, tranchante, pénétrante et capable de discerner te condamnera à passer ton éternité en enfer, par le jugement que prononcera le Fils qui a reçu de son Père le pouvoir de juger (Jean 5.27) en dévoilant toutes choses et en demandant des comptes.
Et ça, c’est épeurant!