L’effondrement de la société moderne (John MacArthur)
Quiconque s’est consacré à la vérité de l’Écriture devrait être à même de constater que notre culture en général se désintègre rapidement aux niveaux moral, éthique et, par-dessus tout, spirituel. Les valeurs qui sont chères à la société dans son ensemble vont nettement à l’encontre des commandements divins.
Par exemple, le système judiciaire américain approuve le massacre de millions d’enfants à naître, tandis qu’un tribunal de Kansas City a récemment condamné une femme à quatre mois de prison pour avoir tué une portée de chatons non désirés1. Un tribunal de Janesville, au Wisconsin, a condamné un homme à douze ans de prison pour avoir tué cinq chats, dans le but de « se libérer d’un peu de tension »2. Ce cas était, sans nul doute, un clair exemple de cruauté envers les animaux. Cependant, deux jours à peine après que l’homme eut commencé à purger sa peine, un tribunal du Delaware a condamné une femme à seulement trente mois de prison pour avoir tué son nouveau-né. Elle l’avait jeté par une fenêtre du deuxième étage d’un hôtel, dans un conteneur à déchets, le cordon ombilical intact. Les faits ont démontré que le nouveau-né est décédé par suite de froid, de négligence et de nombreuses fractures du crâne3.
Il est évident que la société, dans son ensemble, ne croit plus que les êtres humains sont créés à l’image de Dieu et qu’ils sont fondamentalement différents des animaux.
En fait, la popularité croissante des groupes de pression pour les droits des animaux illustre parfaitement à quel point notre société s’éloigne des principes bibliques qui la guidaient. Tout en atteignant une popularité sans précédent, ce mouvement devient de plus en plus radical et s’insurge toujours plus contre la vision biblique de l’humanité. Ingrid Newkirk, fondatrice du mouvement People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) affirme : « Il n’y a aucun fondement rationnel qui permet de dire que les êtres humains disposent de droits particuliers. Quand il s’agit d’avoir un système nerveux central, de ressentir la douleur, la faim ou la soif, le rat est semblable au porc, qui est semblable au chien, qui est semblable à l’enfant »4. Pour Newkirk, il n’y a pas de différence entre les atrocités de la Seconde Guerre mondiale et le fait de tuer des animaux pour en tirer de la nourriture : « Six millions de Juifs sont morts dans les camps de concentration, mais six milliards de poulets mourront cette année dans les abattoirs »5.
Ce genre d’idées gagne en popularité dans la société en général. Certaines des célébrités parmi les plus connues et les plus respectées de notre culture répètent ce genre de commentaires, souvent sous le couvert de la compassion. Mais une perspective aussi tordue de la « bonté » envers les animaux se transforme bientôt en une méchanceté sans borne vis-à-vis de l’homme créé à l’image de Dieu. On peut avoir un aperçu des répercussions inévitables que de telles idéologies auront sur l’héritage que les parents transmettent à leurs enfants dans une affirmation de Michael Fox, vice-président de la Human Society of the United States, ligue américaine de protection des animaux : « La vie d’une fourmi et la vie de mon enfant devraient avoir la même valeur »6. Quelles seront donc les valeurs de la culture de nos enfants ?
La société foisonne de tendances effrayantes de ce genre. L’avenir est inconcevable pour une société dépourvue de normes morales qui déterminent ce qui est bien et ce qui est mal. Déjà, nous sommes prêts à condamner à l’emprisonnement des personnes qui ont tué des animaux, tout en aidant les avorteurs à tuer des enfants.
Où s’en va notre culture ? Quel genre de valeurs, de moralité et de monde préparons-nous pour la prochaine génération ? En tant que chrétiens, plantons-nous des arbres qui procureront de l’ombre à nos enfants ou les laissons-nous à la merci de leur environnement ?
1. Associated Press, 30 mars 1997.
2. Milwaukee Journal Sentinal, 7 juillet 1998.
3. BOYER, Barbara, « Grossberg, Peterson Sent to Jail », Philadelphia Inquirer, 10 juillet 1998, p. 1.
4. Cité dans le Washingtonian, août 1986, et dans Vogue, septembre 1989.
5. Cité dans le Washington Post, 13 novembre 1983.
6. Inhumane Society, Fox Publications, s.d.
Cet article est tiré du livre : Parents chrétiens… que faire ? de John MacArthur