Les bénédictions pour le futur (Stuart Olyott)
Il n’y a aucun nuage entre Dieu et moi. Je suis son fils d’adoption, accepté, accueilli et aimé. Que me réserve l’avenir ?
Nous trouvons la réponse à cette question dans Éphésiens 1:8-10. Au verset 8, Paul déclare que Dieu a répandu sur nous toutes les richesses de sa grâce, ce dont il a donné une preuve en nous accordant sagesse et intelligence. La plupart des gens qui pensent au futur en sont réduits à s’interroger et à deviner. Pas nous !
Nous sommes dans le secret de Dieu
Dieu nous a fait connaître le mystère de sa volonté (v.9). Il l’a révélé aux apôtres qui, à leur tour, nous l’ont transmis. Nous sommes dans le secret de Dieu. Dieu a élaboré des plans qui ne dépendent de personne que de lui seul. Les raisons ne se trouvent qu’en lui. Et c’est pourtant sa volonté que nous sachions ce qu’il a en réserve.
Dieu est le maître de l’histoire ; au moment opportun, le moment qu’il a voulu, il accomplira ce qu’il a décidé (v.10). Qu’est-ce ? Placer toutes choses sous la domination de Christ. Le présent univers révolté ne restera pas indéfiniment dans cet état de rébellion. Bientôt il n’y aura plus d’autre autorité présente dans l’univers que celle du Seigneur Jésus-Christ. Toutes les délégations d’autorité seront supprimées, et Christ gouvernera directement. Tous ceux qui l’avaient rejeté le reconnaîtront comme Seigneur.
L’univers, que le péché de l’homme a mis sens dessus dessous, retrouvera son agencement initial et son unité lorsque toutes choses, partout, seront soumises à Christ. Cela ne signifie pas qu’en fin de compte tout le monde sera sauvé, mais que tous ceux qui se sont moqués de Christ le verront exalté. Aucun autre nom ne sera élevé « afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2:10,11). Les hommes et les femmes inconvertis ne savent pas et n’imaginent même pas que l’histoire se terminera sur cette note de triomphe pour Christ. Pour nous, ce n’est pas un secret.
Les bénédictions pour le présent
1. Notre héritage
Ce sera alors pour nous le moment d’entrer en possession de notre héritage (v.11). En tant qu’enfants adoptés, l’héritage est déjà nôtre maintenant, mais nous ne jouirons pleinement de sa possession que plus tard. Le Père nous a élus dans cette perspective. C’est lui-même qui a fixé notre destin. Nous avons été prédestinés.
Nous n’avons pas à craindre de ne pas arriver à la gloire promise. Qu’est-ce qui pourrait nous arrêter ? Dieu n’est pas responsable du péché présent dans l’univers, mais il contrôle personnellement tout ce qui s’y passe. Il a ordonné tous les événements. Il gouverne toutes les créatures et leurs actions. Il « opère toutes choses d’après le conseil de sa volonté » (v.11). Toute chose, en tout lieu, est destinée à accomplir le dessein éternel de Dieu. Dans ce dessein figure son intention de faire entrer sains et saufs dans leur héritage « nous qui d’avance avons espéré en Christ, afin que nous servions à célébrer sa gloire » (v.12).
Quelles richesses devant nous ! Combien la Bible avive notre curiosité lorsqu’elle parle d’avenir ! Nous serons avec Christ plus tôt que nous n’osons l’imaginer. Notre corps ressuscitera pour être semblable à son corps glorifié. Notre nature sera parfaitement sainte, et nous serons donc parfaitement heureux. Le péché aura disparu entraînant la fin de la malédiction avec lui. Il n’y aura plus de larmes, là où nous serons. La mort ne sera plus, ni aucune forme de tristesse ou de souffrance. Nous baignerons dans la lumière de l’Agneau de Dieu, jouissant d’une communion parfaite avec lui, avec son peuple élu et les saints anges. Rien ne viendra jamais compromettre cette condition. Tout sera nouveau. La nouvelle création sera un monde de splendeur et d’amour divins. Et Dieu sera tout en tous.
2. Le sceau de l’Esprit
Quand je pense à ces multitudes innombrables que Dieu accueillera dans la gloire finale, ne pourrais-je craindre qu’il m’oublie ? Pas du tout ! Il ne manquera aucun des élus de Dieu. Dans Éphésiens 1:13-14, Paul chasse nos craintes en affirmant que l’entrée de chaque croyant est garantie.
Cette certitude repose sur une œuvre que Dieu accomplit chez le chrétien au moment où il croit. Dieu appose une marque sur lui. « Vous avez été scellés », affirme Paul. Qu’entend-il par là ? Il fait allusion à une pratique que lui et les Éphésiens connaissaient bien. Des marchandises appartenant à différents négociants voyageaient sur le même navire. Qui savait à qui appartenait tel ou tel colis ? Chaque négociant avait son signe particulier, son « sceau ». Il marquait de ce sceau tout ce qui était à lui. Ce qui ne portait pas son sceau appartenait évidemment à quelqu’un d’autre.
Les chrétiens ont été scellés du Saint-Esprit promis
Tous les croyants ont été scellés. C’est ce qu’affirme le verset 13, et Paul reviendra sur cette idée en 4:30. Ayant cru, les chrétiens ont été scellés du Saint-Esprit promis. Il ne s’agit pas d’une œuvre qu’accomplit le Saint-Esprit. Lui-même est le sceau. Tous ceux qui ont placé leur confiance en Christ après avoir entendu la parole de vérité, l’Évangile de leur salut, ont reçu le Saint-Esprit. Le fait qu’il soit dans leur vie prouve leur appartenance au Maître. À l’arrivée au port, ils seront déchargés et iront à la bonne destination.
Le Saint-Esprit « est le gage de notre héritage »
Pour souligner cette vérité, Paul se sert d’une autre image au verset 14. Il déclare que le Saint-Esprit « est le gage de notre héritage ». Le mot grec traduit par « gage » est lui aussi emprunté au monde du commerce. Quand une personne désire acquérir un bien mais n’a pas encore toute la somme d’argent nécessaire, elle laisse un acompte auprès du vendeur. Celui-ci met l’objet de côté jusqu’au moment où l’acquéreur revient avec la totalité de l’argent. En versant un acompte, l’acquéreur s’engage à revenir et à acheter l’objet en le payant intégralement. Il promet de payer le complément. Le gage en est la garantie.
C’est exactement le rôle du Saint-Esprit. Il nous est donné au moment de notre conversion. Nous le recevons à la seule condition d’être en Christ. Pourquoi nous est-il accordé ? Pour nous rappeler que tout ce qui nous a été promis sera réellement nôtre. Il « est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s’est acquis » (v.14). Nous-mêmes sommes en fait l’acquisition de Dieu. Le Seigneur reviendra et nous prendra avec lui. L’acompte qui a été versé informe tout le monde que c’est un fait incontestable. Aucun de ceux qui portent la marque divine ne sera oublié. Rappelons-nous cependant que l’inverse aussi est vrai : ceux qui ne portent pas le sceau de Dieu ne seront pas glorifiés, car « si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas » (Romains 8:9).
Ceux qui n’ont pas reçu le Saint-Esprit ne sont absolument pas chrétiens
Qu’il est important de savoir que nous avons reçu le Saint-Esprit ! Le savoir, c’est savoir que nous sommes vraiment devenus chrétiens. Ceux qui n’ont pas reçu le Saint-Esprit ne sont absolument pas chrétiens. Ceux qui n’ont pas été scellés ne portent sur eux aucune marque d’appartenance. C’est une grave erreur de penser qu’ils seraient des chrétiens de rang inférieur, incomplets. La réalité est qu’ils n’appartiennent pas au Maître, mais à Satan.
Demander à quelqu’un : « As-tu été scellé du Saint-Esprit ? », c’est lui demander s’il est chrétien. C’est s’enquérir s’il a la marque d’appartenance qui est la garantie de son entrée finale dans l’héritage futur.
Le Saint-Esprit opère une transformation spirituelle dont toute la gloire revient à Dieu
Quand le Saint-Esprit entre chez un être humain, il accomplit trois choses. L’individu en question se met à croire la vérité concernant le Seigneur Jésus-Christ, qui il est et ce qu’il a fait ; ensuite, il commence à aimer les exigences de Dieu qu’il trouve dans sa Parole et à les observer sincèrement ; enfin il en vient à aimer les autres croyants plus que tout autre groupe humain sur la terre, et à vivre pour promouvoir leur bien-être. La preuve de la présence du Saint-Esprit est donc doctrinale, morale et sociale.
L’Esprit amène hommes et femmes à croire et à se conduire différemment. Le don des langues ne prouve pas la présence de l’Esprit, car quantité de gens qui adorent d’autres divinités possèdent ce don. Des sentiments extatiques ne sont pas non plus une preuve de la présence du Saint-Esprit, car la consommation de certaines drogues produit le même résultat. Le Saint-Esprit opère une œuvre que personne ni rien ne peut contrefaire : une transformation spirituelle dont toute la gloire revient à Dieu (v.14).
En tant que chrétiens, nous ne craignons pas l’avenir
Le fait d’être chrétien n’est-il pas merveilleux ? Dès maintenant, dans cette vie, nous connaissons Dieu, avons le privilège d’être ses enfants et sommes sans réserve acceptés par lui. Nous avons la conscience tranquille parce que nous savons que le Sauveur a payé le prix que nous aurions dû acquitter, et Dieu nous a pardonné tous nos péchés. Nous ne craignons pas l’avenir, ni la mort, ni la résurrection, ni le jugement, parce que nous savons quel sera notre destin final. En temps voulu, tout sera centré sur Christ et soumis à lui. Alors nous entrerons en possession de notre héritage. Le gage nous en a déjà été donné.
Qui est plus riche que nous ? Seul le Donateur qui a déversé tous ses biens sur nous par pure grâce. Oui, béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ !
Cet article est tiré du livre : La force est en Christ de Stuart Olyott