Les femmes sont appelées à la soumission et à la fidélité – 1 Pierre 3.1-2 (John MacArthur)

Femmes, que chacune soit de même soumise à son mari, afin, que, si quelques-uns n’obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leur femme, en voyant votre manière de vivre chaste et respectueuse. (1 Pierre 3.1,2)

Par l’expression de même, Pierre fait allusion aux deux exemples de soumission mentionnés précédemment : celle des citoyens aux autorités civiles (1 P 2.13) et celle des serviteurs à leurs maîtres (1 Pierre 2.18). C’est le même verbe (hupotassō), traduit ici par soit […] soumise, qui est utilisé dans les deux cas. Conjugué au moyen présent, il décrit une action que le sujet doit accomplir sur lui-même (« vous soumettant vous-mêmes »). Ce verbe, signifiant « se soumettre » « être assujetti à », « se subordonner à » est fréquent dans le Nouveau Testament (voir 1 P 2.18 ; 1 P 3.5 ; 1 P 5.5 ; Lu 2.51 ; 10.17,20 ; Ro 8.7 ; 10.3 ; 13.1,5 ; 1 Co 14.32,34 ; 15.27 ; 16.16 ; Ép 1.22 ; 5.21,24 ; Ph 3.21 ; Tit 2.9 ; 3.1 ; Hé 2.5,8 ; 12.9 ; Ja 4.7).

L’apôtre Paul, sous l’inspiration de l’Esprit, enseigne également que les femmes doivent se soumettre à la direction de leur mari (Ép 5.22,23 ; Col 3.18 ; Tit 2.4,5). La soumission n’implique aucune infériorité morale, intellectuelle ou spirituelle, que ce soit dans la famille, au travail ou dans la société en général. Elle correspond seulement au projet de Dieu qui répartit les rôles nécessaires au bien-être commun.

Dans cet ordre d’idée, un officier n’est pas nécessairement supérieur en caractère aux troupes qu’il commande, mais son autorité est vitale au bon fonctionnement de son unité. La référence spécifique à son mari (forme emphatique dans l’original) limite la chose à l’intimité du mariage et montre que Pierre n’ordonnait pas aux femmes d’être soumises à tous les hommes en général. Paul expose également le dessein de Dieu en ce qui concerne l’autorité et la soumission des hommes et des femmes dans l’Église (1 Co 11.3,8,9 ; 1 Ti 2.11-14 ; voir aussi 1 Co 14.34).

Un puissant outil de témoignage

L’expression n’obéissent point à la parole s’applique à la condition du mari non-croyant rejetant l’Évangile (voir 2 Th 1.8,9 ; Hé 4.2). Curieusement, en dépit de la profonde opposition de celui-ci, il est possible, dans le cas où l’épouse croyante persiste dans son attitude de soumission, que Dieu utilise cette dernière comme l’instrument pour le mener à Christ sans parole. Sans parole ne veut pas dire sans la Parole de Dieu, mais sans celles de l’épouse.

Plus tôt dans sa lettre, Pierre précise que l’Écriture est essentielle à toute conversion : « Puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu » (1.23 ; voir aussi Ro 10.17). Pierre attire l’attention sur le fait qu’un comportement féminin pieux s’avère un des plus puissants outils de témoignage pour l’ouverture du cœur d’un mari à l’Évangile. Il lui sera certes nécessaire d’entendre les mots qui expliquent le salut, et peut-être de sa bouche même. Mais cela ne pourra se faire que s’il voit (en voyant) la soumission d’une épouse fidèle reflétant d’une manière authentique la beauté de l’Évangile. La manière dont un croyant vit cette relation si intime donne de la crédibilité à la grâce de Christ (voir Mt 5.16).

Une attitude agréable

Une attitude agréable, plaisante et soumise est le plus efficace instrument d’évangélisation à la disposition des épouses (voir Pr 31.26 ; Mt 5.16 ; Ph 2.15 ; Tit 2.3-5). Dans le même ordre d’idée, les femmes doivent mener une vie chaste et respectueuse, digne de la sanctification venant de Christ et s’exprimant par une conduite irréprochable et pure devant Dieu et leur mari. Le mot respectueuse vient de phobos (« peur ») ; ce terme a été utilisé en 2.17 pour décrire l’attitude exigée de ceux qui honorent Dieu (voir Pr 24.21). C’est précisément ce qui est commandé à l’épouse dans la lettre aux Éphésiens : « Femmes, que chacune soit soumise à son mari, comme au Seigneur » (5.22). Cela implique qu’elle se conduise avec honneur et respect envers son mari comme envers le Seigneur.


Cet article est tiré du livre : 1 Pierre – John MacArthur de John MacArthur