Les perfections de l’Écriture (Louis Berkhof)
Les réformateurs ont développé la doctrine de l’Écriture en soutenant le contraire de l’enseignement des catholiques romains et de certaines sectes protestantes. Tandis que Rome enseignait que la Bible devait son autorité à l’Église, les réformateurs maintenaient qu’elle revêtait une autorité intrinsèque en tant que la Parole inspirée de Dieu. Ils soutenaient également la nécessité de l’Écriture comme le moyen de la grâce divinement désigné, contrairement aux catholiques romains qui affirmaient que l’Église n’en avait pas absolument besoin, et contrairement à certaines sectes protestantes qui exaltaient la « lumière intérieure », ou la Parole du Saint-Esprit dans le cœur du peuple de Dieu, au détriment de l’Écriture.
Une vision opposée à Rome
En opposition à Rome, ils défendaient en outre la clarté de la Bible. Ils ne niaient pas qu’elle contenait des mystères trop profonds pour la compréhension humaine, mais ils soutenaient simplement que la connaissance nécessaire au salut, quoique n’ayant pas la même clarté à chaque page de la Bible, est pourtant transmise d’une manière si simple que n’importe qui, cherchant sincèrement le salut, peut facilement recueillir ce savoir pour lui-même et n’a pas besoin de dépendre de l’interprétation de l’Église ou du sacerdoce. Enfin, ils défendaient aussi la suffisance de l’Écriture, niant ainsi la nécessité de la tradition des catholiques romains et de la lumière intérieure des anabaptistes.
Cet article est tiré du livre : Précis de doctrine chrétienne de Louis Berkhof