Certains résisteront mieux mentalement et spirituellement à l’épuisement. Ils ne se laisseront pas absorber par leur état au point de ne plus voir qu’eux-mêmes, et ils n’auront pas de pensées suicidaires et morbides. Cependant, leur corps ne les supportera plus. Parfois, ils auront besoin de dormir pendant des semaines. D’autres minent tellement leur condition physique qu’ils tombent malades et certains même en meurent.
Une des dernières paroles de l’évangéliste Robert Murray M’Cheyne a produit un grand effet sur moi il y a quelques années et m’accompagne depuis. M’Cheyne était un jeune pasteur écossais du xix siècle dont la courte vie fut extrêmement productive. Il est décédé alors qu’il n’avait pas encore 30 ans et il aurait dit :
« Dieu m’avait donné un cheval et un message. J’ai tué le cheval, et maintenant je ne peux plus livrer le message. »
Cette pensée me garde du piège qui nous amène parfois à agir comme si notre mission était si importante que nous ne pouvons pas même nous arrêter pour nous reposer. C’est précisément parce que notre mission est si importante que nous devons nous arrêter pour nous reposer.
Notre famille, notre Église et le monde ont trop besoin de serviteurs fidèles de Dieu pour que nous gaspillions notre âme dans l’épuisement. Comment faire alors pour recharger une âme exténuée ou pour éviter l’épuisement ?
Cet article est tiré du livre Le côté obscur de la vie chrétienne par Pascal Denault
