Les véritables racines du terrorisme (Timothée Davi)

À chaque fois que des hommes et femmes sont lâchement assassinés par des terroristes d’obédience islamistes, notre première réaction devrait être la tristesse et l’incompréhension. Des êtres humains créés à l’image de notre Dieu d’amour meurent à chaque fois. Notre Dieu nous dit à ce propos : «Ai-je plaisir à la mort du non-croyant, déclare le Seigneur Dieu, et non pas plutôt qu’il se détourne de son chemin et vive ?» (Ézéchiel 18.23)

Par contre, si l’on s’arrêtait ici, on peindrait une histoire incomplète. In fine, chaque acte terroriste constitue un triste, mais vif rappel que nous ne vivons pas sur une planète pacifique. Tout le monde le sait. Nous fermons tous les portes de nos maisons et même de nos cœurs pour nous protéger… contre d’autres êtres humains parfois mal intentionnés.

Tenter d’expliquer le phénomène et les racines du terrorisme à coup d’analyses socio-économiques tout en niant l’existence du mal dans le monde et dans nos cœurs manquent la cible. Les racines sont bien plus profondes.

Le mal objectif, atroce et insondable existe partout. Un bref regard sur l’histoire récente (nazisme, communisme, terrorisme, etc.) et l’histoire ancienne en général confirmerait un tel point. Nous avons d’abord été créés bons, à l’image de Dieu, mais nous avons chuté de cette condition. Maintenant, nous sommes tous – vous et moi inclus – capables à la fois du meilleur *et du pire *en même temps. On aime et on déteste. Nous prononçons des bénédictions et des malédictions. Nous guérissons et nous blessons. C’est une chose déroutante : «Je ne comprends pas ce que je fais: je ne fais pas ce que je veux et je fais ce que je déteste. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. En réalité, ce n’est plus moi qui agis ainsi, mais le péché qui habite en moi. En effet, je sais que le bien n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma nature propre: j’ai la volonté de faire le bien, mais je ne parviens pas à l’accomplir. En effet, je ne fais pas le bien que je veux mais je fais au contraire le mal que je ne veux pas. Or, si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, mais le péché qui habite en moi.» (Ro 7.15-20)

Certains d’entre nous laissent cette nature pécheresse, le mal, le pire en nous, prendre plus de pouvoir sur nous dans l’intérêt d’un plus grand bien ou, pire, au nom du divin. Tels sont les islamistes. Ils ne sont pas stupides. Les chercheurs se rendent compte jour après jour que la plupart d’entre eux font preuve d’une compréhension approfondie de leur propre religion et de la philosophie des autres.

Ils ne tuent pas non plus parce qu’ils sont fous ou pour une raison socio-économique particulière, ils tuent parce qu’ils croient que cet acte est ultimement une bonne chose. Ils tuent parce que leur nature pécheresse les a convaincus qu’une telle chose était bonne. C’est la nature même du péché de nous rendre incapables de savoir ce qui est bien et ce qui est mal. Ils tuent à cause de ce qu’ils sont fondamentalement et de ce qu’ils sont devenus.

Des endroits où le mal atroce règne existent sur cette terre. L’Occident, où certains «maux publics» tendent parfois à se cacher un peu plus, ne peut et ne doit pas nier cette réalité. C’est dangereux. C’est cette façon de penser qui in fine conduit à une vision tronquée de la réalité. N’ignorons pas les racines profondes du terrorisme. Ces racines se logent dans le cœur de l’Homme lui-même, dans nos cœurs à chacun.

Que Christ, le seul qui a porté nos péchés, les a payés et est capable de nous libérer de la servitude de nos péchés, de la servitude aux «choses mauvaises que je ne veux pas faire, mais que je fais tout de même», grandes et petites, nous sauve de nous-mêmes et dirige nos cœurs. Nous avons besoin de lui. J’ai besoin de lui. Je ne me fais pas et je ne me ferais jamais confiance, je veux lui faire confiance.

Louange à celui qui sauve et sauvera à la fois l’islamiste et l’homme occidental, tous deux ayant besoin de lui de la même manière et pour la même raison : être libérés de leur cœur pécheur. Nous sommes des pécheurs qui avons besoin de la grâce rédemptrice et restauratrice du Créateur amour et irréprochable de tous qui s’est révélé dans l’Histoire par la personne de Jésus Christ, qui est mort et ressuscité, montrant ainsi qu’il est réellement qui il prétend être : Dieu lui-même nous sauvant de nous-mêmes en triomphant de la mort, résultat ultime du péché, pour faire de nous Son précieux peuple racheté par son sang et qu’Il ressuscitera dans les derniers jours pour être avec Lui éternellement par pure grâce. Que notre Dieu est bon !