L’estimation divine du péché et de sa culpabilité (Arthur Pink)
Dans le Lévitique, Dieu exigeait l’expiation des péchés par ignorance.
« Lorsque quelqu’un commettra une infidélité et péchera involontairement à l’égard des choses consacrées à l’Éternel, il offrira en sacrifice de culpabilité à l’Éternel pour son péché un bélier sans défaut, pris du troupeau d’après ton estimation en sicles d’argent, selon le sicle du sanctuaire. Il donnera, en y ajoutant un cinquième, la valeur de la chose dont il a frustré le sanctuaire, et il la remettra au sacrificateur. Et le sacrificateur fera pour lui l’expiation avec le bélier offert en sacrifice de culpabilité, et il lui sera pardonné » (5:15,16).
Ailleurs il est écrit :
« Si vous péchez involontairement, en n’observant pas tous ces commandements que l’Éternel a fait connaître à Moïse, tout ce que l’Éternel vous a ordonné par Moïse, depuis le jour où l’Éternel a donné des commandements et plus tard dans les temps à venir ; si l’on a péché involontairement, sans que l’assemblée s’en soit aperçue, toute l’assemblée offrira un jeune taureau en holocauste d’une agréable odeur à l’Éternel, avec l’offrande et la libation, d’après les règles établies ; elle offrira encore un bouc en sacrifice d’expiation. Le sacrificateur fera l’expiation pour toute l’assemblée des enfants d’Israël, et il leur sera pardonné ; car ils ont péché involontairement, et ils ont apporté leur offrande, un sacrifice consumé par le feu en l’honneur de l’Éternel et une victime expiatoire devant l’Éternel, à cause du péché qu’ils ont involontairement commis » (Nombres 15:22-25).
À la lumière de ces passages, on comprend que David se soit écrié : « Qui connaît ses égarements ? Pardonne–moi ceux que j’ignore » (Psaume 19:13).
L’ignorance n’est pas synonyme d’innocence
Aux yeux de Dieu, le péché est toujours péché, que nous en ayons conscience ou non. Les péchés commis involontairement doivent être expiés au même titre que les péchés volontaires. Dieu est saint, et il n’abaissera pas les exigences de sa justice pour tenir compte de notre ignorance. Celle-ci n’est pas synonyme d’innocence. D’ailleurs l’ignorance est plus coupable aujourd’hui qu’au temps de Moïse. Nous ne pouvons invoquer aucune excuse à notre ignorance. Dieu a clairement et pleinement révélé sa volonté. Nous possédons la Bible et ne pouvons donc pas alléguer l’ignorance de son contenu sans condamner notre négligence. Dieu a parlé, et nous serons jugés d’après sa parole.
Il n’empêche que nous ignorons beaucoup de choses, mais la faute nous en incombe et nous méritons la condamnation. L’ignorance n’atténue pas l’énormité de notre culpabilité. Les péchés par ignorance ont besoin du pardon divin, comme le rappelle ici la prière du Seigneur.
« Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. » (Luc 23:24)
Apprenons donc combien les exigences divines sont élevées et notre besoin de pardon immense, et louons le Seigneur pour l’expiation infiniment suffisante, qui purifie de tout péché.
Cet article est tiré du livre : Celui qui parle de la croix de Arthur Pink