L’éternité du Christ (Michael Barrett)
Christ est infini d’un point de vue temporel. Étant éternel, les limites du temps ne s’appliquent pas à lui. J’ai tendance à tout définir en termes du temps que je connais parce que je suis une créature temporelle. Il n’y a pas de mal à cela, car je ne peux pas penser autrement. Dans mon esprit, l’éternité «passée» est le temps avant la création du temps. L’éternité «future» est le temps éternel qui s’étend au-delà de la fin du temps. Mais l’éternité ne se résume pas à un passé sans commencement ni à un avenir sans fin. Si le temps est une succession de moments, l’éternité, elle, est intemporelle. C’est la raison pour laquelle Dieu ne fait pas la différence entre un jour et mille ans. L’éternité est, en un sens, un présent continuel et incessant. Elle est cet aspect du temps si fugace, si indéfinissable pour moi. Je parviens facilement à reconnaître les moments passés de la vie et à anticiper l’avenir. Mais que représente le présent pour moi ? Quelle est sa durée ? Le présent est-il ce jour-ci, cette heure, cette minute, cette seconde ou cette fraction de seconde ? Le présent est ici et ne l’est plus avant que j’aie le temps de m’en apercevoir. Il relève davantage de la notion philosophique que de la réalité. Mais l’éternité est un présent continuel. Tout est maintenant dans l’éternité. C’est une des raisons pour lesquelles Dieu est immuable. Le changement se produit lorsque le temps passe, mais il n’y a pas de changement si le temps ne passe pas. Rien n’«arrive» à Dieu. J’avoue avoir le tournis quand je pense à l’éternité. Mais plutôt que d’arrêter d’y penser, laissons la pensée de l’éternité nous rappeler l’infinie grandeur de notre Dieu.
Les preuves néotestamentaires
Les références à l’éternité de Christ devraient me rappeler la grandeur infinie de mon Sauveur. Le Nouveau Testament fournit des preuves incontestables de l’existence éternelle du Sauveur en tant que Fils de Dieu. Jean commence son évangile avec un témoignage direct : «Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu» (1.1). «Au commencement» est une des expressions que les Écritures emploient pour faciliter notre compréhension. Elle se réfère à l’éternité «passée», le temps avant la création du temps. Ce texte montre qu’avant le temps, la Parole et Dieu, la deuxième et la première personne de la Trinité, coexistaient. Ils sont tous deux éternels. Le passage continue en révélant que la Parole s’est faite chair (Jean 1.14). La réalité de l’incarnation est que l’éternité a fait irruption dans le temps. Le Seigneur Jésus dit dans sa prière sacerdotale : «Maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde soit» (Jean 17.5). Dans la même veine, il évoque la relation intime qu’il avait avec son Père «avant la fondation du monde» (Jean 17.24). Il s’agit ici d’une référence à l’éternité, puisque «avant le monde» se situe avant le temps. En Hébreux 1.8, il est écrit : «Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement.» L’auteur déclare ici l’immuabilité de Christ, une caractéristique nécessaire de son éternité.
Cet article est tiré du livre : Commençant par Moïse… de Michael Barrett