L’horreur de la crucifixion

Un dirigeant d’Église anglais du XIXe siècle, Frederic Farrar, a écrit cette description des horreurs de la crucifixion :

[Sur la croix], dans des tortures de plus en plus insupportables, qui rendaient de plus en plus fou au fur et à mesure que le temps passait, les malheureuses victimes pouvaient rester dans une mort vivante si intolérable que souvent, elles en venaient à supplier et à implorer les spectateurs ou les bourreaux, par pitié, de mettre fin à un supplice trop affreux à supporter. Conscients jusqu’au bout, et souvent versant des larmes de souffrance abjecte, ils imploraient leurs ennemis de leur accorder la bénédiction inestimable de la mort.

En effet, une mort par crucifixion semble inclure tout ce que la souffrance et la mort peuvent avoir d’horrible et d’épouvantable : vertiges, crampes, soif, inanition, insomnie, fièvre traumatique, tétanos, humiliation publique, tourment prolongé, horreur de l’anticipation, nécrose des blessures laissées ouvertes. Ces souffrances s’intensifiaient jusqu’à la limite de ce qui pouvait être enduré, en s’arrêtant juste avant le point qui aurait pu donner à la victime le soulagement d’une perte de connaissance. La position anormale rendait chaque mouvement douloureux. Les veines lacérées et les tendons écrasés palpitaient d’une souffrance incessante ; les blessures ouvertes étaient exacerbées par l’exposition et se gangrénaient graduellement. Les artères, en particulier celles de la tête et de l’estomac, se gonflaient sous l’effet de la surcharge de sang. Et alors que toutes sortes de souffrances s’empiraient, s’ajoutait l’intolérable tourment d’une soif brûlante et incessante. L’ensemble de ces complications physiques causait alors un trouble et une anxiété internes qui donnaient à la mort imminente, cette infâme ennemie inconnue qui fait habituellement frémir les hommes, une allure de libération exquise et recherchée.


Cet article est tiré du livre : L’Évangile selon Dieu de John MacArthur