Plaire à Dieu
J’ai pensé aux hommes que je connaissais et que j’avais connus – des pasteurs, des enseignants, des présidents de séminaires, des cadres de ministères, des missionnaires, des évangélistes – et j’ai pris conscience que la plus grande chose qu’ils puissent faire à quelque moment de leur vie était de plaire à Dieu.
Quelle que soit la somme de fruit, d’obéissance, de productivité ou de rendement exceptionnel dans leur vie, rien ne pouvait surpasser le simple fait de plaire à Dieu. Je suis donc resté là, assis auprès de ma femme avec qui j’avais été marié pendant trente ans, alors qu’elle terminait ses jours tout en étant agréable à Dieu.
L’image de Dieu doit être comprise sur 2 plans
L’image de Dieu a une qualité, une caractéristique, un attribut, une fonction et un potentiel relationnel qui permettent à un humain de la refléter de manière à plaire à Dieu et à le glorifier. La Bible ne précise ni ne définit ce qu’est l’image de Dieu, mais la Parole de Dieu indique clairement que chaque humain a été conçu à son image. Malgré la chute de l’humanité pécheresse, la capacité de porter son image, bien que celle-ci soit déformée, perdure. Anthony Hoekema explique ce qu’enseigne la Bible sur le sujet :
Ainsi donc, afin d’être conforme au fondement biblique, l’image de Dieu doit être comprise sur deux plans. D’abord, l’image de Dieu est un aspect de l’homme qui ne peut se perdre, une partie de sa nature et de son existence, quelque chose que l’homme ne peut perdre tant qu’il est homme. Cependant, l’image de Dieu doit également être comprise comme la ressemblance de Dieu qui a été pervertie lorsque l’homme a succombé au péché, mais qui est maintenant restaurée et renouvelée par la sanctification.
Nous portons certains vestiges de la création originelle
Il est écrit que l’homme et la femme ont été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu (Genèse 1.26-27). Prenez l’exemple de la peine capitale pour un meurtre. Un meurtre consiste à enlever la vie à un autre être humain et donc à détruire un porteur de l’image divine (Genèse 9.5-6). Jacques 3.9-10 décrit une langue indomptable qui bénit Dieu tout en maudissant les humains qui lui ressemblent. Évidemment, les chapitres 9 de la Genèse et 3 de l’épître de Jacques concernent tous les pécheurs depuis la chute. Cependant, nous conservons tout de même certains vestiges des valeurs de la création originelle en tant que porteurs de l’image de Dieu.
Paul écrit à ses lecteurs de « [revêtir] l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé » (Colossiens 3.10). Ce verset démontre que même si l’image de Dieu a survécu aux bombardements explosifs du péché dans l’ADN spirituel des humains, celle-ci doit être radicalement renouvelée ou restaurée.
Un renouvellement progressif
De plus, Paul ne dit pas que cette image est renouvelée, mais plutôt qu’elle est en processus de renouvellement. Cela signifie que le projet de renouvellement de Dieu est en cours. Anthony Hoekema explique que « l’être nouveau qu’ont revêtu les croyants n’est pas encore parfait et sans péché, puisque cet être nouveau doit être renouvelé progressivement par le Saint-Esprit. Les chrétiens devraient donc se considérer comme des personnes réellement nouvelles, bien qu’ils ne le soient pas entièrement. » Il ne s’agit pas d’un événement ou d’une transaction unique, mais plutôt d’une transaction continue. Cette œuvre de Dieu dans nos vies se poursuit jusqu’à ce qu’elle soit achevée (Philippiens 1.6).
Voilà ce qu’entendait Paul quand il affirmait :
« Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu » (1 Corinthiens 13.12).
Paul aspirait au jour où l’image de Dieu que nous portons serait parfaite, exempte de distorsions. Cette œuvre de Dieu, qui consiste à nous transformer par le Christ à l’image de Dieu, constitue notre identité fondée sur l’évangile. Et notre espérance en l’achèvement de cette œuvre découle du fait que Dieu nous a révélé son histoire.
Cet article est tiré du livre : Disciple – Une identité fondée sur Jésus de Bill Clem
