L’obéissance de Jésus à son Père. Un exemple et un réconfort (Mark Jones)

John Flavel, un pasteur et théologien puritain, a imaginé un dialogue hypothétique entre les membres de la Trinité pour aider les chrétiens à arrêter de se plaindre lorsqu’ils trouvaient l’obéissance à Jésus trop difficile :

Le Père :

– Mon Fils, voici toute une compagnie d’âmes pauvres et misérables. Elles sont complètement défaites et se trouvent désormais redevables devant moi ! La justice exige réparation de leur part, sinon, ce sera leur perte éternelle. Que faire pour ces âmes ?

Le Fils :

– Ô mon Père, mon amour et ma pitié pour ces personnes sont tels que je préfère prendre la responsabilité pour elles plutôt que de les voir périr éternellement. Je serai leur caution. Amène-moi toutes leurs dettes, que je puisse voir ce qu’elles te doivent. Seigneur, amène-les toutes, qu’il n’y ait pas de reste. Tu les demanderas de ma main. Je choisis plutôt de souffrir ta colère que de les voir la supporter. Sur moi, ô, mon Père, sur moi tomberont toutes leurs dettes.

Le Père :

– Mais mon Fils, si tu te portes garant pour eux, tu auras à tout payer, jusqu’au dernier centime. N’attends pas de remise. Si je les épargne, je ne t’épargnerai pas.

Le Fils :

– Je suis content, Père. Qu’il en soit ainsi. Mets tout sur mon compte, je peux le payer. Et même si cela conduit à ma perte, même si toutes mes richesses sont dispersées et tous mes trésors vidés, même là, je suis content d’assumer cette charge.

Ce dialogue imaginaire entre le Père et le Fils peut aider le chrétien à réfléchir à sa tendance à murmurer contre Dieu, surtout à la lumière de ce que Jésus a fait de son plein gré pour sauver les pécheurs aux dépens de sa propre dignité, et finalement, de sa vie. Mais plus encore, cette conversation nous aide à comprendre les origines du plan de la rédemption, qui remontent à l’éternité passée grâce à l’alliance contractée entre le Père et le Fils.

Cet article est un extrait du livre «Connaître Christ» de Mark Jones