L’on ne peut vivre une vie chrétienne sans faire partie d’une communauté chrétienne (Timothée Davi)

Jadis, une tactique du diable contre l’église était de faire croire aux gens qu’ils étaient chrétiens parce que ils allaient à l’église.

Aujourd’hui, son mensonge – plus grave encore – est d’essayer de faire croire à notre génération que quelqu’un peut être chrétien sans être un membre actif d’une église locale.

Pensez-y, la nature nous l’enseigne, il n’y a point de cibles plus faciles à abattre pour un prédateur – un lion rugissant (1 P 5, 8) – qu’une proie seule s’étant écartée du troupeau. Et si, en plus, cette cible se ment à elle-même et se croit en sécurité, il a là une cible de choix (Jr 7).

L’on ne peut vivre une vie chrétienne sans faire partie d’une communauté chrétienne. L’idée même aurait été absurde pour les premiers chrétiens ; Paul présuppose dans toutes ses lettres que le chrétien est un membre actif d’une communauté chrétienne. Lisez plutôt : « Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes dont ils devront rendre compte ; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage. » (Hé 13, 17). Paul présuppose que tout chrétien a des conducteurs auxquels il est redevable (cf. aussi 1 Ti 5.17). Quant aux conducteurs eux-mêmes, Pierre présuppose leur existence et leur demande de conduire le troupeau, les chrétiens, avec amour, comme un berger se sachant redevable au Berger de tous (1 P 5, 1-5). Non seulement l’on a besoin les uns des autres, mais l’on a aussi besoin de «conducteurs». La Parole de Dieu n’enseigne pas une église «individualiste».

La Bible présuppose toujours que les chrétiens sont soumis à un pasteur, des anciens et enfin les uns aux autres. Elle présuppose toujours que, nous sachant faibles et pécheurs, nous savons que sans la direction de nos conducteurs et les prières et les remarques des autres, nous nous tromperions nous-mêmes et deviendrions des pharisiens hypocrites, des mystiques sans contact avec la réalité, des «chrétiens vivant comme des athées» voire même, tout simplement, des athées.

Pour reprendre la métaphore de Paul sur l’église comme étant un corps (1 Co 12), comment un doigt de pied pourrait-il vivre sans le corps auquel il est supposé être rattaché ? Une simple relecture de Corinthiens montre bien que ce corps est local, reconnaissable, possède des dirigeants, des enseignants, des prophètes et des évangélistes et a aussi des problèmes locaux bien «corinthiens».

Nous avons besoin d’appartenir à une église locale ! Tout véritable membre de l’église universelle (tous les disciples de Christ réunis de par le monde) est forcément membre actif d’une église locale ou, du moins, il le devrait.