L’ordre de la création (John MacArthur)
Une opinion répandue aujourd’hui est que le rôle subordonné de la femme est une conséquence de la chute. Selon certains, puisque Dieu a inversé les effets de la malédiction par Christ, il a aboli les rôles différents de l’homme et de la femme. Cependant, Paul fonde le rôle subordonné de la femme dans l’ordre de la création, et non dans la chute: «Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite » (1 Ti 2.13). Comme nous l’avons noté au chapitre 1, Ève a été créée après Adam pour être son aide (Ge 2.18); elle a été conçue pour suivre son exemple, vivre de ses provisions et trouver la sécurité dans sa force. À partir de ce moment-là, ces tendances ont été intégrées dans toutes les femmes, mais avec la chute est venu le conflit.
L’enseignement de Paul n’était pas non plus motivé par une situation culturelle particulière à Éphèse et donc inapplicable aujourd’hui, comme d’autres l’affirment. Il a également enseigné cette même vérité aux Corinthiens (1 Co 11.8,9).
Paul ne déduit pas le rôle de la femme de la chute ; il utilise cet événement comme une corroboration supplémentaire. Il souligne qu’« Adam n’a pas été séduit, mais la femme, séduite, s’est rendue coupable de transgression » (1 Ti 2.14).
Nous établissons généralement un lien entre la chute et Adam puisque Romains 5.12-21 parle à plusieurs reprises du seul homme (Adam) qui a introduit le péché et la mort dans le monde. Bien qu’il n’ait pas été séduit par Satan, comme l’a été Ève, Adam a tout de même choisi de désobéir à Dieu. En tant que chef de leur relation, il en portait la responsabilité ultime. Or, nous devons garder à l’esprit qu’il n’est pas tombé le premier, c’était plutôt Ève (Ge 3.1-6). Lorsque Ève a abandonné la protection de l’autorité d’Adam et a tenté d’affronter l’ennemi de manière indépendante, elle a été séduite.
En se laissant si facilement séduire, Ève a révélé son incapacité à diriger efficacement. Elle a rencontré plus qu’un opposant de taille en Satan. Le mot grec traduit par « séduite » dans 1 Timothée 2.14 est un terme particulièrement fort : il réfère au fait d’être complètement trompé. Lorsqu’une femme quitte l’abri de son protecteur, elle s’expose à une certaine vulnérabilité.
La chute résulte non seulement d’une désobéissance directe au commandement de Dieu, mais aussi d’une violation du rôle divinement attribué aux deux sexes. Ève a agi de manière indépendante et a assumé le rôle de leader ; Adam a abdiqué son leadership et a suivi l’exemple d’Ève. Cela ne signifie pas qu’Adam était moins coupable qu’Ève, ou qu’elle était plus défaillante ; les deux avaient tort. Nous sommes tous vulnérables de différentes manières.
Les chrétiens affirment le leadership des hommes dans l’Église parce qu’il est établi par la création et confirmé par la chute. Le leadership de l’homme faisait donc partie du dessein de Dieu dès le commencement. L’expérience tragique de la chute a confirmé la sagesse de ce dessein. Aucune fille d’Ève ne devrait suivre son chemin et entrer dans le territoire interdit de la direction destinée aux hommes.
Cet article est tiré du livre : « Un dessein divin » de John MacArthur