L’unité en Christ — Éphésiens 2.13–18 (John MacArthur)

Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions ; il a voulu créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, et les réconcilier avec Dieu l’un et l’autre en un seul corps, par la croix, en détruisant par elle l’inimitié. Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près ; car par lui les uns et les autres nous avons accès auprès du Père, dans un même Esprit.

Éphésiens 2.13-18

Ceux qui étaient jadis éloignés sont les païens qui sont venus à Christ. Éloignés est une expression que les écrits rabbiniques utilisent beaucoup pour décrire les non-Juifs, qui sont loin du vrai Dieu (voir És 57.19 ; Ac 2.39). Par contre, les Juifs se considèrent, et considèrent leurs convertis, comme ayant été rapprochés de Dieu à cause de leur relation avec lui par alliance et la présence de son temple à Jérusalem. Mais en Christ, tous, juifs ou non, sont rapprochés de Dieu par le sang de Christ. Et cette proximité n’est pas extérieure, dispensationnelle, nationale, géographique ou cérémonielle — c’est l’intimité spirituelle de l’union avec le Seigneur Jésus-Christ (voir 1 Co 1.24).

La racine des querelles, de la discorde, de l’antagonisme, de l’inimitié, de la haine, de l’amertume, des conflits, des guerres et de toute autre forme de manque d’unité ou de division est le péché. La raison pour laquelle il existe toujours une harmonie parfaite dans la Trinité, c’est que là le péché n’existe pas. La sainteté parfaite produit l’harmonie parfaite. Et la seule solution aux divisions qui existent parmi les hommes est l’éradication du péché, que Jésus-Christ a accomplie en versant son sang. Ceux qui se confient à son œuvre de rédemption sont délivrés de la puissance du péché par leur régénération, et ils seront délivrés vraiment et de façon permanente du péché lui-même lorsqu’ils rencontreront le Seigneur dans leur nouveau corps. La puissance purificatrice du sang de Christ délivre immédiatement du châtiment du péché et délivre finalement de sa présence même.

Parce qu’en Christ la grande barrière fondamentale du péché a été enlevée, toutes les autres barrières l’ont aussi été. Ceux qui sont en Christ sont un les uns avec les autres — qu’ils s’en rendent compte ou non, et qu’ils agissent ou non en accord avec ce fait (1 Co 4.17). La raison d’être du Repas du Seigneur est de nous rappeler qu’il s’est donné en sacrifice, non seulement pour nous rapprocher de lui, mais aussi pour nous rapprocher les uns des autres.

En ôtant notre péché, Christ nous a donné la paix les uns avec les autres et accès auprès de Dieu.


Cet article est tiré du livre : Éphésiens de John MacArthur