Marcher dans la lumière (Stuart Olyott)

« Car autrefois vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière, (car le fruit de la lumière consiste en toute bonté et justice et vérité), examinant ce qui est agréable au Seigneur ; et n’ayez aucune part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez-les ; car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire. Mais toutes ces choses, quand elles sont reprises, sont manifestées par la lumière ; car tout ce qui est manifesté est lumière. C’est pourquoi il est dit : Réveille-toi, toi qui dors, et te relève d’entre les morts, et Christ t’éclairera. » (Éphésiens 5:8-14)

Les journaux quotidiens relatent fréquemment des drames qui se produisent en montagne. Des personnes prennent des risques en s’aventurant dans des conditions dangereuses, sans aucun entraînement et sans tenir compte des avertissements. Les montagnards chevronnés savent ce qu’il faut faire quand la nuit les surprend. Ils s’arrêtent. Un sentier qui semble sûr dans la pénombre apparaît très différent le lendemain matin ! La clarté du jour révèle ce qu’ils n’auraient pas pu apercevoir la nuit. Certains sentiers mènent vraiment à la ruine. 

Les inconvertis ne peuvent apercevoir le danger

Pourquoi les inconvertis se précipitent-ils sur le chemin de la perdition ? Parce qu’ils ne peuvent apercevoir le danger. Ils ne voient rien dans sa vraie lumière. Ils sont dans l’obscurité à propos de Dieu, du péché et de ses conséquences, du Seigneur Jésus-Christ et du salut. Non seulement ils marchent dans la nuit, mais ils sont eux-mêmes ténèbres (Éphésiens 5:8). Ils ne peuvent voir le chemin sur lequel ils marchent et courent donc à la destruction. 

Nous étions jadis comme les inconvertis

Paul nous rappelle que nous étions jadis comme eux (v.8). Ce n’est plus le cas. Nous ne sommes pas seulement des « enfants de lumière », mais aussi « lumière dans le Seigneur ». Comment pourrions-nous emprunter des sentiers qui se révèlent mortels à la lumière ? Les croyants ne peuvent marcher sur les mêmes chemins que les non croyants. Ceux qui ne sont plus semblables ne peuvent plus vivre comme s’ils l’étaient. 

Nous avons été métamorphosés du tout au tout

La lumière de Dieu a brillé dans notre vie et ses effets sont aussi visibles que les fruits sur un arbre (v.9). Au lieu du mal, nous aimons ce qui est bien ; nous nous tenons à l’écart de ce qui est mauvais, pour accomplir ce qui est juste. Nous haïssons la fausseté et fixons nos pensées sur ce qui est vrai. Nous avons été métamorphosés du tout au tout. Nous avons été convertis. 

Tout ce qui nous intéresse maintenant est ce qui est agréable au Seigneur qui nous a sauvés (v.10). Nous désirons suivre le Père, qui est parfaitement bon, juste et vrai. Voilà notre sentier. La lumière qui nous a éclairés nous a aussi montré la stupidité à vouloir suivre une autre voie. 

Nous devons dénoncer les ténèbres

Car toutes les autres façons de vivre sont infructueuses (v.11). Elles n’aboutissent nulle part. Elles n’ont aucune valeur et nous ne devons rien avoir en commun avec ceux qui les pratiquent. Au lieu de porter nos pas sur ces sentiers ténébreux, nous devons les dénoncer pour ce qu’ils sont réellement. Cela ne signifie pas que les chrétiens passent leur temps à remettre les non chrétiens en place. Rien n’est moins efficace pour arrêter les gens dans leur course effrénée et cela donne l’impression que nous nous considérons meilleurs qu’eux. Comment donc mettre en pratique le commandement : 

« Ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les » ? (v.11) 

Paul répond aux versets 12 et 13. Si nous voyons quelqu’un sur le chemin qui le mène à la mort, nous pouvons faire différentes choses. La meilleure consiste à éclairer sa route pour qu’il voie où ses pas le mènent. Les paroles peuvent remplir cette fonction, c’est pourquoi l’apôtre en parle. Mais certains péchés sont tellement abjects que nous ne devrions même pas les mentionner. Comment dénoncer les fautes les plus dégradantes ?

Seule la lumière chasse les ténèbres

Personne n’a jamais pu dissiper l’obscurité en parlant toute la nuit ! Seule la lumière chasse les ténèbres. Les premiers rayons du soleil font fuir les ombres de la nuit et montrent combien certains sentiers prétendus « sûrs » sont dangereux en réalité. Ce monde de ténèbres à grandement besoin de lumière, et seuls les chrétiens peuvent la lui communiquer. Ils le font chaque fois qu’ils vivent de manière radicalement différente de ceux qui les entourent. Une vie de sainteté révèle rapidement à quel point le péché est dangereux et regrettable. 

Mener une vie de lumière

Certaines personnes ont conclu des versets 12 et 13 que nous ne devrions jamais dénoncer le péché. C’est évidemment mal interpréter ce texte. Paul, en effet, dénonce clairement le péché, mais il n’est pas en train de harceler continuellement. Les longues tirades contre le mal n’accomplissent aucun bien. Elles ne sont souvent que des paroles creuses prononcées par des gens hypocrites qui, absorbés par les péchés mêmes qu’ils dénoncent, finissent par commettre les abominations qu’ils prétendent haïr. Il suffit de mener une vie de lumière. 

Vivre d’une manière différente des autres

Pourquoi maudire les ténèbres quand vous pouvez allumer une bougie ? Les Écritures nous enjoignent ici à vivre d’une manière si différente des autres, qu’il sera rapidement manifeste que toutes les voies conduisent à la ruine, sauf celles de Dieu. Une seule vie sainte à l’usine ou au bureau est beaucoup plus efficace pour chasser l’obscurité qu’un million de paroles prononcées par une personne qui n’est pas différente des autres. Bien sûr, une vie de piété authentique accompagnée de paroles courageuses et douces est encore plus efficace. 

Comment comprendre le verset 14 : « Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et Christ t’éclairera » ? 

Cette parole ne se trouve nulle part dans l’Ancien Testament, mais Paul semble pourtant certain que ses lecteurs la connaissent. Il fait probablement allusion à un cantique connu de l’Église primitive, un de ceux qu’on entonnait peut-être à l’occasion de baptêmes. Ce sont des paroles que les jeunes chrétiens entendaient lorsqu’ils ressortaient de l’eau, après leur ensevelissement symbolique. 

En citant ce cantique, Paul dit ceci : « Je ne vous apprends rien de nouveau. Vous n’entendez rien d’autre que ce qui vous a déjà été enseigné lorsque vous avez été immergés comme nouveaux croyants. Votre baptême signifiait que vous en aviez fini avec le péché et que vous deviez marcher en nouveauté de vie ; vous êtes morts et enterrés quant au péché, et vous vivez maintenant dans la lumière. Je ne fais qu’insister sur ce que vous savez depuis le commencement. »


Cet article est tiré du livre : La force est en Christ de Stuart Olyott