J’aimerais mettre en garde contre deux écueils de la typologie. Veillez à ne pas négliger les types, mais aussi à ne pas aller trop loin dans leur interprétation. L’interprétation des types suppose de creuser au-dessous de la surface du texte, mais pas au-delà de sa vraie signification. Ne confondez pas interprétation littérale et interprétation superficielle. La signification profonde du texte fait partie intégrante de son message. Négliger l’existence des types revient à écarter un élément inhérent à la Parole de Dieu, et donc à déshonorer cette dernière. Mais veillez également à ne pas laisser libre cours à votre imagination. Les types ne sont pas tout ce que vous imaginez. Leur définition découle de la logique et de l’argumentation du texte.
Une formule d’interprétation simple
En théorie tout au moins, la formule pour interpréter les types est simple. Il faut identifier et analyser trois facteurs dans cet ordre : l’antitype, le type et le point commun entre les deux. Réfléchir à l’antitype limite la thématique du message typologique à certains aspects de la personne du Messie ou de son œuvre de rédemption médiatrice. Réfléchir au type permet de se restreindre à l’image spécifique et à son importance historique. Pour trouver le principal point commun entre les deux, il faut réfléchir avec soin au contexte dans lequel se situe le type, mais aussi à l’ensemble des vérités qui s’appliquent à l’antitype. Rappelez-vous que les types sont des symboles prophétiques ou des leçons de choses. Ils ne sont pas la vérité spirituelle ultime ; ils se contentent de l’illustrer. Laissez le type attirer votre attention sur tel aspect particulier de la personne ou de l’œuvre de Christ. Même si la prophétie s’est accomplie, elle reste instructive pour nous car elle illustre un aspect de Christ. La vérité qu’elle enseigne reste valable. Dieu n’a pas conçu ces analogies pour obscurcir la vérité mais pour la clarifier.
Cet article est tiré du livre : Commençant par Moïse… de Michael Barrett
