Parler de son expérience personnelle (John MacArthur)
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir ; il vous est réservé dans les cieux, à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps ! C’est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu’il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. Vous l’aimez sans l’avoir vu, vous croyez en lui sans le voir encore, vous réjouissant d’une joie merveilleuse et glorieuse, parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi. (1 Pierre 1.3-9)
Pierre nous éclaire sur la persévérance
Le choix de Pierre pour recevoir une révélation sur la persévérance est judicieux. D’après l’Écriture, aucun des disciples de notre Seigneur (à l’exception de l’apostat Judas) n’a trébuché de manière plus constante ou plus misérable que Pierre, du moins d’après ce que nous rapportent les Évangiles. S’il y en a un qui était prompt à tomber spirituellement, c’est bien lui.
Songez à la rapidité avec laquelle Pierre alternait entre profondeur et stupidité profonde. Dans Matthieu 16.16, Pierre confesse : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Le Seigneur le loue pour cette perspicacité spirituelle, en ajoutant : « Ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux » (Mt 16.17). À partir de ce moment, Matthieu nous apprend que Christ a commencé à parler plus explicitement de ce qu’il allait bientôt souffrir (Mt 16.21). Et en un rien de temps, l’Écriture ajoute : « Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit : À Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas. Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes » (Mt 16.22,23).
Un chrétien peut tomber sans se perdre
Pierre est la preuve vivante qu’un vrai chrétien peut tomber mais pas se perdre. Jésus lui avait dit : « Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point » (Lu 22.31,32). La prière d’intercession de Christ pour la préservation de la foi de Pierre allait être exaucée, mais pas grâce à la force et à la capacité de Pierre lui-même. Car la réponse du disciple impétueux démontre que Pierre croyait avoir le pouvoir de s’accrocher. Il avait répondu : « Seigneur, je suis prêt à aller avec toi et en prison et à la mort ! » (Lu 22.33). La confiance que Pierre avait en lui-même était terriblement mal placée, et le Seigneur était sur le point de le lui prouver. Il lui répondit : « Pierre, je te le dis : le coq ne chantera pas aujourd’hui que tu n’aies nié trois fois de me connaître » (Lu 22.34). Malgré ses bonnes intentions, la chair de Pierre allait succomber quelques heures plus tard. Sa foi n’allait cependant pas succomber, car Jésus intercédait en sa faveur pour la soutenir.
Cet article est tiré du livre : Demeurez fermes de John MacArthur