Pourquoi chaque dirigeant d’Église a besoin d’un coach (Scott Thomas)
Bien des dirigeants de ministère qui servent dans les Églises se sentent dépassés par la tâche exigeante de gérer une assemblée et d’en prendre soin. Le rôle de leader d’Église peut parfois sembler une tâche impossible. De plus, il est fréquent qu’après un certain temps, la désillusion, les distractions et la déprime finissent par affecter les dirigeants. Ce qui en résulte, c’est que les leaders et le ministère en souffrent, et par conséquent, l’Église n’est pas en bonne santé et elle n’a pas beaucoup d’influence pour l’Évangile. Chaque dirigeant a besoin de quelqu’un dans sa vie qui lui serve de coach.
20 difficultés souvent rencontrées par les dirigeants d’Église
Après trente ans à observer les leaders chrétiens, j’ai (Scott) dressé une liste de vingt difficultés qu’ils cachent aux autres selon moi, et dont ils souffrent souvent en solitaire. À quelques exceptions près, j’ai moi-même expérimenté chacune de ces choses à un moment ou un autre.
- Mes habiletés sont juste dans la moyenne.
- Fréquemment, je ne sais pas trop ce que je suis censé faire.
- J’ai des problèmes émotionnels cachés, dont certains proviennent de ma relation avec mon père et ma mère.
- Je suis souvent motivé par la recherche de ma propre gloire.
- Je lutte constamment avec des péchés (et à l’occasion, je chute).
- Je travaille beaucoup trop.
- Ma vie spirituelle manque de constance.
- Les gens me tapent sur les nerfs.
- Ma vie de couple est quelconque.
- Je ne suis pas certain d’être un bon père, une bonne mère, un bon mari, une bonne épouse.
- Je n’éprouve pas vraiment de joie à accomplir mon travail.
- Je suis trop jeune et inexpérimenté, ou mes meilleures années sont passées.
- Je me sens très mal à l’aise en présence de non-chrétiens.
- Je n’ai aucun ami intime en qui je peux avoir confiance.
- Je compte sur ma position et sur la contrainte d’un sentiment de culpabilité pour convaincre les gens de s’impliquer.
- Je prends des décisions sans prier à ce sujet et sans consulter d’autres personnes.
- Je perds du temps avec des futilités.
- Souvent, je me préoccupe davantage de moi-même que des autres.
- Je suis en difficulté financière.
- Je suis fréquemment tenté dans le domaine sexuel.
Plusieurs choses se trouvent au cœur de bon nombre de ces problèmes. La solitude et l’isolement peuvent devenir des facteurs écrasants qui affectent les dirigeants d’Églises de manière négative. Archibald Hart mentionne que la solitude mène souvent à l’arrogance, ce qui peut engendrer une dépendance, puis l’adultère. La réalité de la guerre spirituelle, qui est parfois sous-estimée ou minimisée, constitue une autre cause de ces problèmes. Satan, l’ennemi de Dieu, déteste l’Église et il ne veut pas voir des Églises saines qui se reproduisent sous la direction de gens possédant la puissance de l’Évangile. Pourquoi serions-nous étonnés de constater que Satan cherche à détruire l’Église en dévorant les dirigeants de ministères et leur famille ?
La froideur croissante du cœur : un danger pour les dirigeants d’Églises
Bien que l’on ait besoin de traiter ces questions et plusieurs autres encore, notre plus grand souci dans tout cela est le cœur du leader. Le cœur humain a tendance à dépendre de sa propre ingéniosité, de ses habiletés naturelles et des efforts de sa chair. Et les dirigeants d’Églises ne sont certainement pas immunisés contre cette propension. Un danger très réel et présent qui guette tous les leaders d’Églises est la froideur croissante du cœur qui se traduit par une perte de vitalité, de flexibilité et d’attachement absolu à la grâce de Dieu, qui elle, insuffle la vie et la puissance dans tout ce que nous faisons.
En voulant aider les dirigeants d’Églises à réussir leur vie personnelle et professionnelle, certains ont présenté des systèmes de coaching qui promettent de les rendre plus productifs, plus stratégiques et plus efficaces dans la réalisation de leurs objectifs et le perfectionnement de leurs habiletés de leadership. En général, l’attention se porte sur l’acquisition de compétences au moyen d’expertise-conseil et de mentorat et sur l’orientation de l’individu vers un avenir plus souhaitable.
Le plus important est de prendre soin de son âme
Bien que ces choses aient de l’importance dans leur contexte approprié, ce genre de coaching ne traite pas la question fondamentale pour les pasteurs et les dirigeants d’Églises : qui ai-je comme berger pour mon âme ? La vérité, c’est qu’on peut payer quelqu’un 300 $ l’heure comme coach pour nous conseiller dans nos décisions sur les budgets, les articles de la constitution, les bâtiments, les comités et les études bibliques. Toutefois, même en ayant trouvé des solutions à ces défis techniques, un dirigeant peut toujours se sentir misérable et vivre dans un état d’anxiété désespérée totalement dépourvu de la puissance et de la présence de Dieu.
Les leaders ont besoin de quelqu’un qui prendra soin de leur âme, afin qu’ils puissent ensuite mener les gens vers le Berger en chef, Jésus-Christ. Le coaching pour les dirigeants d’Églises ressemble plus au rôle biblique d’un berger qu’à de la consultation d’entreprise. Tout leader d’Église a besoin de quelqu’un qui se tient à ses côtés pour l’encourager, le reprendre, le réconforter et l’aider avec des paroles de vérité tirées des Écritures et de sagesse divine fondée sur l’œuvre de grâce et de salut en Jésus-Christ. Cela doit se faire à travers des relations de confiance.
Cet article est tiré du livre : Le coaching biblique : former des leaders selon l’Évangile de Scott Thomas & Tom Wood