Pourquoi croyez-vous que le christianisme est la vérité ? (John Piper)

Pourquoi croyez-vous que le christianisme est la vérité ? Quelles sont les preuves irréfutables de sa véracité ?

Vous pouvez découvrir la vérité du christianisme sous plusieurs angles apologétique et logique. Permettez-moi d’en mentionner quelques-uns et de vous dire celui qui est le plus réel pour moi sur le plan existentiel.

1) L’un d’entre eux serait historique.

Je pense que l’on peut élaborer des arguments solides et convaincants — d’abord pour l’existence de Jésus, puis pour la mort et la résurrection de Jésus — pour expliquer pourquoi les apôtres étaient comme ils étaient après sa mort.

Les arguments que Pannenberg et les évangéliques ont développés pour la résurrection des morts — des arguments du genre « Qui a déplacé la pierre ? » — sont forts et ont aidé de nombreuses personnes à franchir la barrière. Car si Jésus est ressuscité des morts, pour ne plus jamais mourir, et est monté au ciel, alors nous devrions prendre très au sérieux et accorder de la valeur à ce qu’il a dit sur lui-même. C’est donc une preuve.

2) Une deuxième source de preuves est qualifiée de présuppositionnelle.

Elle dit que sans Dieu et la Bible comme présupposés, tous nos processus de raisonnement et tous nos processus de perception ne sont pas possibles.

En d’autres termes, chaque fois que nous commençons à penser et chaque fois que nous commençons à percevoir, il se passe dans notre tête quelque chose qui présuppose quelque chose. Et si vous voulez avoir une conversation crédible sur ce que vous pensez ou sur ce que vous voyez, alors vous présupposez certaines lois de la logique, de la causalité et de l’existence qui ne peuvent pas avoir de signification absolue à moins d’être enracinées en Dieu.

Donc tout le monde dit des bêtises, mais presque personne ne dira : « Nous ne sommes que des animaux qui disent des bêtises. » Même ceux qui sont totalement laïques, les évolutionnistes naturalistes, n’aiment pas être traités comme des animaux.

Quand un chien aboie, je ne présuppose pas qu’il écrit de la poésie. Mais lorsqu’un homme met de la poésie par écrit, je suppose qu’il veut que je le prenne au sérieux en tant qu’être humain qui y exprime un sens sérieux. Il n’aimerait pas que je lui dise : « Ô ce n’est qu’une rayure faite par une poule ! » Il présuppose donc quelque chose d’incroyablement profond sur la signification et le fondement de ce qu’il fait, ce qu’il ne pourrait pas faire s’il n’avait pas une construction chrétienne de Dieu.

C’est donc l’angle présuppositionnel. Voici le troisième, et le dernier qui est le plus significatif pour moi.

3) Comment vous y prendre, lorsque vous voulez décider si le témoignage d’une personne ou d’un témoin est vrai ?

Vous n’étiez pas là. Il n’y avait pas de vidéos. Il n’y avait pas d’enregistrement. Et vous devez décider si ce qu’il dit s’est réellement passé.

Quand je lis la Bible, c’est ce que je ressens. Je lis Paul, disons, les 13 lettres de l’Apôtre Paul. Et il me dit qu’il a vu le Seigneur Jésus, qu’il a été renversé de son âne sur la route de Damas, qu’il a vu le Seigneur Jésus, qu’il a été commandé par le Seigneur Jésus, et qu’il est maintenant inspiré par le Seigneur Jésus. Et puis il interprète tout cela en termes de l’Évangile.

Il faut que je me dise : « Paul, es-tu lunatique ? Es-tu un menteur ? Ou dis-tu la vérité ? » (Ces questions sont généralement utilisées avec Jésus : « Es-tu fou, menteur ou Seigneur ? ») Je pense que c’est un bon argument, et je l’utilise pour les auteurs du Nouveau Testament, pas seulement pour Jésus. Je sais que j’ai Paul dans ma main, et je veux savoir : « Es-tu fou ? »

Alors quand je lis la Bible, que ce soit l’Évangile de Jean ou Romains, je me pose la question : « Comment puis-je reconnaître la valeur de ce qu’il y a ici, à la fois le témoignage de l’homme et le portrait de Jésus ? » Et je pense qu’il y a une lumière qui ressort du texte de la vérité de Jésus qui s’authentifie elle-même. Et il y a une sorte de caractère des écrivains qui ressort et qui authentifie leur solidité et leur véracité, confirmant qu’ils ne sont pas des fous ou des menteurs.

Digne de confiance

Si quelqu’un me disait aujourd’hui : « Dites-moi en 30 secondes la raison pour laquelle vous êtes chrétien », je dirais : « Le portrait que je vois de Jésus-Christ dans les évangiles s’authentifie lui-même pour moi. Je ne peux pas rencontrer cet homme et le voir parler comme personne d’autre ne l’a jamais fait et ne pas croire en lui. Il gagne ma confiance. »

Et puis s’ils disent : « Ah, mais comment savez-vous que cette personne n’a pas été créée par quelqu’un d’autre ? » Alors je dirais : « Alors la personne qui l’a créé est tout aussi phénoménale, et elle gagne ma confiance. Et si elle gagne ma confiance, alors elle ne me ment pas. » L’apôtre Paul n’est pas fou. Je ne peux pas lire les 13 lettres de Paul et penser qu’il est fou ou qu’il ment.

Donc ces deux choses :

  1. le portrait de Jésus-Christ qui s’authentifie lui-même, que je trouve dans l’Écriture, et
  2. la façon dont les apôtres écrivent leurs livres et révèlent leur propre fiabilité.

Pasteur John Piper vous répond présente les réponses que le pasteur John Piper donne à des questions théologiques et pastorales difficiles. Ce podcast, créé en partenariat avec Desiring God, vous est offert par Revenir à l’Évangile, un blog et un ministère de Publications Chrétiennes. Pasteur John répondra à deux questions chaque semaine. Vous pourrez entendre ses réponses sur notre blog, Facebook, Youtube, Apple Itunes Store et sur l’appareil que vous utilisez pour écouter des podcasts