Pourquoi est-il essentiel de croire cette vérité ?
D’abord, toute vérité est importante et nous devrions y croire et l’accepter, même si nous ne comprenons que partiellement de quelle manière elle nous est bénéfique. C’est ce que la Bible affirme à notre sujet et par rapport à notre joie en Dieu. Nous ne pouvons la susciter, Dieu doit nous la donner. Puisqu’il s’agit de la vérité, nous devons y croire et l’aimer.
Deuxièmement, lorsque nous croyons cette vérité, notre joie en Dieu s’en trouve accrue parce qu’elle se combine à la reconnaissance. Nous remercions le Seigneur pour toute cette allégresse, car c’est lui qui permet que nous fassions de lui nos délices.
Troisièmement, en croyant cette vérité, nous irons à Dieu pour rechercher notre joie avec un plus grand sentiment d’urgence que si nous pensions qu’elle émane de notre propre pouvoir. Cette vérité nous incite à prier comme jamais auparavant.
Quatrièmement, croire cette vérité empêchera que nos stratégies dans le combat de la joie ne dégénèrent en de simples techniques légalistes. Nos procédés ne peuvent avoir prépondérance, car Dieu seul est souverain. Certaines actions doivent être posées dans notre combat pour la joie. Par contre, si celle-ci constitue un don, il ne peut jamais être question de la mériter. Dès lors, le légalisme, qui cherche à gagner les faveurs de Dieu, est exclu. De plus, reconnaître la joie comme un cadeau, non comme le résultat d’une réalisation purement humaine, nous immunise contre notre tendance à élever outre mesure la volonté et les techniques. Nos stratégies doivent être caractérisées par l’humilité et la dépendance qui s’exclament : « … que l’Éternel fasse ce qui lui semblera bon ! » (2 S 10.12) Nos méthodes ne sont que des instruments de la grâce de Dieu et elles demeurent toujours modestes.
La Bible témoigne à plusieurs reprises que nos moyens sont limités
« Le cheval est équipé pour le jour de la bataille, mais c’est à l’Éternel [qu’appartient] le salut ! » (Pr 21.31) « Si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain; si l’Éternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain. » (Ps 127.1)
« Il y a dans le cœur de l’homme beaucoup de pensées, mais c’est le dessein de l’Éternel qui s’accomplira. » (Pr 19.21)
Si la joie est un don de Dieu, nous utiliserons tous les moyens qu’il nous a laissés; seulement, nous ne mettrons pas notre confiance en eux, mais en lui.
Le but de la vie chrétienne est de vivre de manière à démontrer que Dieu est merveilleux
Enfin, Dieu recevra toute la gloire si nous croyons que la joie en lui fait partie de ses dons. C’est là le but de la vie chrétienne – vivre de manière à démontrer que Dieu est merveilleux. L’apôtre Pierre nous donne un principe pour nous aider à y parvenir. Il affirme que « … si quelqu’un sert, que ce soit par la force que Dieu lui accorde, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus-Christ ». (1 P 4.11) La force de servir est un don que Dieu accorde. Lorsque nous y croyons et que nous nous appuyons sciemment sur cette vérité, nous faisons la preuve que Dieu est le glorieux donateur de cette force. Celui qui la prodigue reçoit la gloire.
Il est essentiel de croire que la joie en Dieu est un don de Dieu
Nous pourrions paraphraser ainsi le principe : « Que celui qui se réjouit dans le Seigneur se réjouisse dans la joie que Dieu accorde, de sorte qu’en toutes choses – incluant notre joie – Dieu soit glorifié par Jésus-Christ. » En conclusion, il est essentiel de croire que la joie en Dieu est un don de Dieu, quand nous considérons notre appel à vivre pour la gloire de Dieu. Cette conviction façonne toutes nos autres stratégies, les rendant humbles. Elle les transforme en actes de foi. Dans tous nos efforts pour rechercher la joie, nous prions et comptons sur la grâce de Dieu pour recevoir ce don. Puisse cette vérité libérer l’âme désespérée et humilier l’orgueilleux.
Cet article est tiré du livre : Et si je ne désire pas Dieu ? de John Piper
