Prenez en compte le contexte (Michael Barrett)

Une des erreurs les plus courantes dans l’interprétation d’un texte est de l’isoler de son contexte. Il vous est sans doute déjà arrivé de rejoindre vos amis au milieu d’une conversation et de parvenir à une fausse conclusion sur le sujet parce que vous n’en avez pas entendu le début. Il est injuste de ne citer qu’une partie des paroles d’un auteur ou d’un orateur, et de leur prêter un sens étranger à celui d’origine. Interpréter les propos de l’autre dans la vie de tous les jours exige déjà de la prudence et des précautions. À plus forte raison me faut-il interpréter les Écritures dans leur contexte.

Ceux qui cherchent des «preuves» dans le texte biblique ou qui isolent leurs passages préférés du contexte parviennent parfois à une interprétation et à des applications très éloignées de ce que l’auteur a voulu dire. Prendre en compte le contexte ne fait que rendre justice aux Écritures. Si je veux découvrir ce que Dieu a voulu dire, au lieu de chercher à prouver ma position par des arguments «bibliques», je veille à interpréter les versets dans leur contexte. Ignorer le contexte revient à compromettre l’autorité du message, ou du moins à le rendre suspect.

L’analogie des Écritures

Par contexte, j’entends simplement l’environnement du texte, l’endroit où il se trouve. Cela inclut bien sûr les versets qui le précèdent et ceux qui le suivent mais aussi, de manière plus large, tout le livre et en définitive tout le contexte de la révélation divine. Imaginez une cible avec son cœur et ses cercles concentriques. Le cœur de la cible se trouve au centre des cercles et perd sa valeur si on l’en isole.

De toute évidence, vous ne pouvez atteindre le cœur de la cible qu’en restant à l’intérieur de tous les autres cercles. Les livres de la Bible présentent cette même unité de sens. Même s’il y a deux Testaments et plusieurs auteurs humains, toutes les Écritures n’ont en réalité qu’un seul Auteur : l’Éternel lui-même. Dieu est parfaitement constant, et il ne se contredit jamais. On appelle souvent «analogie des Écritures» (ou «analogie de la foi») l’analyse du contexte plus large, ce qui signifie simplement que nous interprétons la Bible à la lumière de la Bible. L’apôtre Paul pense peut-être à ce principe lorsqu’il écrit que «les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes» (1 Corinthiens 14.32). La Bible est le meilleur commentaire biblique qui soit. La Confession de Westminster résume bien ce point :

L’Écriture elle-même est la règle infaillible de son interprétation. C’est pourquoi, lorsque se pose une question au sujet du sens véritable et complet d’un texte quelconque de l’Écriture (qui n’est pas incohérente mais une), la réponse doit être cherchée et trouvée à l’aide d’autres textes plus clairs.

Pour parvenir à prendre en compte le contexte, il faut lire la Bible et en connaître le contenu. Lisez votre bible !


Cet article est tiré du livre : Commençant par Moïse… de Michael Barrett