Privilèges et responsabilités de notre adoption (Sinclair Ferguson)
Un nouveau statut
Nous appartenons désormais à la famille de Dieu de toutes les époques et de toutes les nations sous le soleil. Dans la société humaine, il n’y a rien de comparable à cette communauté. Nous recevons un nouveau nom en tant que fils et filles de Dieu et nous ne sommes plus des enfants du diable (1 Jean 3.10), des fils de la rébellion (Éphésiens 5.6) ou des enfants de colère (Éphésiens 2.3). Au contraire, les privilèges et les plaisirs de la maison de notre Père s’offrent à nous : un accès à sa présence, une familiarité avec lui (qui veut au fond dire « appartenir à la même famille »), l’assurance et la liberté de s’approcher de lui et la certitude que sa main paternelle fera en sorte que tout concoure au bien de tous ses enfants.
La responsabilité correspondante consiste à devenir comme lui et en particulier, à imiter son amour pour tous ses enfants, et donc à traiter les autres chrétiens avec amour et affection, avec ouverture de cœur et attachement fraternel. Reconnaître que nous avons des frères et sœurs en Christ, qui comme nous constituent l’objet de son amour, devrait nous encourager à les tenir personnellement en profonde estime. À quel point il est facile pour nous de perdre de vue ce principe!
Une nouvelle perception de la bienveillance de Dieu
Nous ne méditons pas suffisamment sur la profonde vérité exprimée si simplement par Jésus : « votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez » (Matthieu 6.8). Combien de temps a-t-il fallu à Pierre pour appliquer cette parole à son expérience personnelle! Pourtant, il a été en mesure par la suite d’encourager toutes les générations de chrétiens à l’aide de cette exhortation : « Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous » (1 Pierre 5.7).
Notre responsabilité consiste donc à laisser tous nos soucis de côté. Nous devons les apporter à notre Père et, assurés de sa bienveillance, les lui laisser.
Une nouvelle perception de notre destinée
Notre plus grand privilège se trouve dans l’avenir, car, même si nous bénéficions déjà de notre héritage en tant que cohéritiers de Christ, ce n’est pas fini! Ainsi, Paul relie l’adoption dans la famille de Dieu à toute la chaîne d’actions que Dieu entreprend pour nous sauver, qui sera complétée seulement dans la gloire (Éphésiens 1.5, 11, 14). La responsabilité qui vient avec cette éventualité nous est clairement donnée : « Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui (le Seigneur) est pur » (1 Jean 3.3). Savoir que nous sommes les enfants adoptifs de Dieu nous contraint à exprimer son caractère, puisqu’un jour nous habiterons dans sa maison pour toujours. S’il en est ainsi, nous devrions prendre volontairement part au mode de vie de Christ, notre Frère aîné, car :
L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être aussi glorifiés avec lui (Romains 8.17).
Si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui (2 Timothée 2.12).
Cet article est tiré du livre : La vie chrétienne de Sinclair Ferguson