Qu’advient-il des animaux à leur mort ? (R.C. Sproul)

Il ne s’agit pas là d’une question frivole. Nous savons que les gens s’attachent beaucoup aux animaux, surtout à leurs animaux de compagnie. La fillette avec son chaton et l’homme avec son chien illustrent l’affection qui lie les humains aux animaux.

Depuis longtemps, bien des gens pensent que les animaux n’ont pas de vie après la mort. La Bible n’enseigne pas explicitement que les animaux vont au ciel. L’un des principaux arguments contre l’idée que les animaux ne survivent pas à la tombe tient à la conviction qu’ils n’ont pas d’âme. De nombreuses personnes sont persuadées que ce qui distingue les humains des animaux, c’est le fait que les humains ont une âme et que les animaux n’en ont pas. Certains situent l’image de Dieu chez l’homme dans son âme.

On présume de même que les animaux ne peuvent pas penser comme nous le faisons. Leurs réactions s’expliquent par l’instinct plutôt que par une forme inférieure de cognition. Cependant, le terme instinct est très ambigu. Quand l’instinct devient‑il pensée ? Les animaux sont capables de ressentir des émotions. Ils répondent assurément à des stimuli extérieurs.

La Bible ne dit pas que les animaux sont des êtres pensants. Elle ne dit pas qu’ils ont une âme. Pas plus qu’elle ne nie ces choses. Certes, la Bible dit que l’âne connaît la crèche de son maître (És 1.3). Ici, la « connaissance » est attribuée à un animal. Par contre, comme nous pourrions interpréter ce passage de manière métaphorique ou poétique, nous demeurons dans l’incertitude.

Une rédemption cosmique

Voici une chose dont nous sommes certains : au sens biblique, la rédemption a une portée cosmique. Comme la chute de l’homme a plongé toute la création dans la ruine, de même, toute la création gémit ensemble dans l’attente de sa rédemption : « Aussi la création attend‑elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise à la vanité – non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise, – avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu » (Ro 8.19‑21).

Les images du ciel et de la rédemption à venir incluent les animaux. L’agneau, le lion et le loup sont tous mentionnés dans le contexte de la prophétie. Ici encore, il se peut que ces images ne soient qu’une métaphore. Toutefois, couplées à la promesse de la rédemption cosmique, elles procurent un espoir réel par rapport à la future rédemption des animaux de compagnie.


Cet article est adapté du livre : « Surpris par la souffrance » de R.C. Sproul