Quand est-ce qu’une église devrait-elle pratiquer la discipline ? (9Marks)
Pour répondre à cette question, il s’agit de savoir si l’on parle de ce que Jay Adams appelle la discipline d’église formelle ou informelle. La discipline d’église informelle implique la confession privée, tandis que la discipline d’église formelle implique un processus à l’échelle de l’église.
- Informel. Tout péché, qu’il soit sérieux ou non, peut amener à la mise en œuvre d’une réprimande privé entre deux frères ou sœurs dans la foi. Cela ne veut pas dire que nous devrions réprimander chaque péché qu’un autre membre de l’église commet. Cela veut simplement dire que tout péché, peu importe sa taille, tombe dans la catégorie de ce que deux chrétiens peuvent discuter avec amour l’un avec l’autre en privé et avec prudence.
- Formel. Une façon de résumer les données bibliques est de dire que la discipline d’église formelle est requise dans les cas de péché public, sérieux et non-repentant.
- Premièrement, un péché doit avoir une manifestation publique. Cela doit être quelque chose au vu et su de tous. Les églises ne devraient pas exclure trop rapidement un membre à chaque fois qu’elles suspectent de l’avarice ou de l’orgueil dans le cœur de ce dernier. Ce n’est pas que les péchés du cœur ne sont pas sérieux. C’est que le Seigneur sait que nous ne pouvons pas voir les cœurs les uns des autres et que les véritables problèmes du cœur monteront un jour ou l’autre à la surface de toute manière (1 S 16:7 ; Mt 7:17 et suivants ; Mc 7:21).
- Deuxièmement, un péché doit être sérieux. Dans la vie d’une église, poursuivre jusqu’aux moindre péchés conduira certainement cette dernière à la paranoïa et fera balancer l’assemblée dans le légalisme. Il doit clairement y avoir une place pour l’amour « qui couvre une multitude de péchés » dans la vie d’une assemblée (1 P 4:8). Tout péché ne devrait pas être poursuivi à l’extrême. Heureusement que Dieu n’agit pas de la sorte envers nous.
- Finalement, une discipline d’église formelle est la démarche appropriée à adopter lorsque le péché est non-repentant. La personne impliquée dans un sérieux péché a été confrontée en privé avec les commandements de Dieu dans l’Écriture, mais il ou elle refuse d’abandonner son péché. Selon toute apparence, la personne chérit plus son péché que Jésus. La seule exception à cela est quand le péché est tellement sérieux qu’il remet immédiatement en question la validité de la profession de foi en Christ d’une personne (voir 1 Corinthiens 5 pour un exemple d’un tel cas).
(Cette ressource a été adaptée de l’article de Jonathan Leeman « A Church Discipline Primer » [Introduction à la discipline d’église]. Cet article n’a pas encore été traduit en français).
Cet article est une traduction de l’article anglais « When Should a Church Practice Church Discipline? » du ministère 9Marks par Timothée Davi.