Que voyez-vous lorsque vous contemplez le ciel ? (John Piper)
Ce printemps, pendant la quarantaine, mon plus jeune fils et moi, Tony Reinke, avons commencé un nouveau passe-temps. Nous sortons dans l’obscurité, dans le jardin, nous nous couchons et nous regardons le ciel clair et sombre de l’Arizona pour contempler les étoiles éblouissantes. Plus nos yeux s’ajustent, plus nous commençons à voir des étoiles. Mais les seules étoiles que nous pouvons voir la nuit sont les plus grandes, celles qui sont généralement plus brillantes et plus grandes que notre propre soleil. J’aime entendre l’émerveillement de mon fils quand je lui récite les statistiques sur ce que nous regardons, la taille et la distance de chaque étoile visible. Il a encore du mal à croire que quoi que ce soit puisse être plus grand ou plus lumineux que le soleil brûlant de l’Arizona.
Dans ces moments-là, nous entendons la voix du Créateur. Dans le ciel, Dieu nous parle – enfin, en quelque sorte. Voici une prédication de John Piper qu’il a prêchée en 1990 sur le Psaume 19 et qui explique ce que nous entendions.
Ce que vous voyez quand vous regardez dehors est éloquent. Cela raconte, cela proclame quelque chose. Vous voyez ces verbes dans le Psaume 19. Mais voici le verbe que je préfère dans le Psaume 19.3 : « Le jour en instruit un autre jour. » Or, j’ai cherché ce verbe en hébreu, juste pour le vérifier, et c’est un mot très passionnant. Il signifie « jaillir », « répandre » la connaissance et la parole.
Alors, fixez cette vérité très fermement dans vos esprits : chaque fois que le soleil se lève, ou chaque fois que les étoiles se lèvent, ou chaque fois que le tonnerre gronde et que la foudre frappe, chaque fois qu’il y a un lever ou un coucher de soleil de couleur lavande, or ou jaune, Dieu fait jaillir sa parole vers vous. Et il veut que vous l’entendiez. Et il veut que vous soyez servis par elle. Il veut que vous soyez aidés par elle.
De Dieu à vous
Croyez-vous que Dieu parle en vain ? Croyez-vous que Dieu parle sans amour ? Croyez-vous qu’il se contente de divaguer sans but, comme le font certaines personnes ? Non. Chaque fois que Dieu parle, chaque parole est conçue pour votre bien. L’argument est donc simplement le suivant : lorsque vous levez les yeux, Dieu vous parle. Et nous devons apprendre à l’entendre. Nous devons apprendre à interpréter et à être aidés par ce qu’il dit. Le message vient sans mots, sans parole, sans voix.
C’est difficile parce que la plupart d’entre nous sont tellement dépendants des mots – c’est mon cas – qu’il est très difficile de penser à quelque chose qui vient du cœur de Dieu jusqu’à mon cœur sans mots. Et c’est ce qui se passe quand vous levez les yeux : quelque chose est communiqué de l’esprit et du cœur de Dieu à votre esprit et à votre cœur sans recourir au véhicule qu’est le langage – pas de raisonnements, pas d’arguments, pas de mots.
Vous pouvez voir à quel point c’est difficile, car David doit utiliser un paradoxe pour faire passer le message. Regardez le paradoxe entre Psaume 19.3 et Psaume 19.4. Le verset 3 dit : « Le jour en instruit un autre jour. » Ensuite, regardez le verset 4 : « Ce n’est pas un langage. » C’est d’ailleurs le même mot hébreu qui désigne la parole. Il n’y a pas de mot différent ici, pas de sens fantaisiste. C’est la même chose en français qu’en hébreu. La parole jaillit, et il n’y a pas de parole. Vous comprenez ? Ce n’est pas facile à comprendre. Nous ne sommes pas doués pour cela ; je ne suis pas doué pour cela : recevoir des messages de Dieu, non pas par des mots, mais par la lumière, la couleur, la forme, le contraste, les proportions, le motif, l’ampleur, et bien d’autres choses que je suis sûr de ne pas pouvoir imaginer et qui constituent ce que l’œil perçoit quand il regarde vers le haut. Dieu communique sans paroles, sans voix, sans discours.
Et pourtant, le verset 5 revient au verset 3 et dit : « Leur voix parcourt toute la terre. » Le mot derrière « voix » peut être une ligne écrite, un fil à plomb, un son, ou une voix. Il y a beaucoup d’incertitude sur la signification de ce mot, mais nous comprenons l’idée. « Leurs discours vont jusqu’aux extrémités du monde » (Psaume 19.5). Et voilà : les mots. « Hé, je croyais qu’il n’y avait pas de mots ». Eh bien, il n’y en a pas, mais il y en a : des mots allant jusqu’aux extrémités du monde – des mots sans paroles, un discours sans paroles, une voix sans voix du cœur de Dieu à votre cœur afin de vous apporter de la guérison, de la plénitude, du bonheur, de l’humilité et de l’espoir. Êtes-vous capable de le voir ? Comprenez-vous cela ? Ou êtes-vous trop occupé pour lever les yeux et écouter ? Le message qui vient sans paroles du ciel concerne Dieu. Jour et nuit, partout dans le monde, Dieu parle de Dieu. Vous le voyez au verset 2 : « Le ciel raconte la gloire de Dieu. »
Toujours plus de gloire
Nous ne sommes pas panthéistes. Soyons clairs. Nous ne sommes pas des panthéistes New Age. Au début, Dieu – qui a toujours été sans la nature, plein et complet dans son bonheur trinitaire – a dit : « Que la nature soit », et la nature fut. Et ce n’est pas Dieu. Nous ne sommes pas panthéistes. Nous croyons en Dieu Tout-Puissant, créateur du ciel et de la terre. Nous sommes à des années-lumière du genre d’être que le New Age met en avant, appelant tout « Dieu ».
Je passais des jours et matins durant mes congés d’études dans un chalet qui était au bas d’une colline. Et à une vingtaine ou une trentaine de mètres dans les bois se trouvait cette petite caravane où j’étais assis la plupart des jours pour travailler sur un livre. Le matin, je marchais et je m’arrêtais à mi-chemin dans les bois. Et je regardais à travers les pins, qui avaient probablement quatre-vingts ou cent ans, le petit lac de 1600 mètres carrés qui se trouve là-bas.
Et je voyais le soleil parsemer l’eau de ses diamants et danser sur elle. Vous pouvez imaginer ce à quoi ça ressemble le matin. Et puis je commençais à lever les yeux. Il était environ 9 heures du matin. Le soleil était à un angle, il brillait partout. Et il y avait ce bouclier de caryer, de chêne, et de feuilles d’érable qui se balançaient dans la brise. Et ils sont tous jaunes, verts et dorés. Et puis j’ai regardé en haut, et il y avait ce grand, large, vaste bleu, et la fraîche brise du matin me frappait au visage. Et tout ce que je pouvais faire, c’était dire : « Gloire, gloire, gloire. » Et je n’ai pas réfléchi non plus. Je ne me suis pas prêché à moi-même. C’était juste là, c’est juste là. Quand vous ouvrez vos yeux pour voir ce que Dieu a fait, vous voyez la gloire.
La gloire de Dieu n’est pas quelque chose qui peut être transféré simplement par des mots. Elle est transférée par les paroles de l’Évangile, par les dons et les fruits du Saint-Esprit, par les Écritures et par les cieux, mais elle est seulement transférée. La gloire de Dieu est toujours quelque chose de plus que le ciel. Elle est toujours quelque chose de plus que l’Écriture. C’est toujours quelque chose de plus que les dons et les fruits du Saint-Esprit. La gloire de Dieu est goûtée par la perception spirituelle intérieure. Elle est perçue par le don de la révélation de Dieu. C’est une chose impressionnante de voir la gloire de Dieu dans le ciel.
Pasteur John Piper vous répond présente les réponses que le pasteur John Piper donne à des questions théologiques et pastorales difficiles. Ce podcast, créé en partenariat avec Desiring God, vous est offert par Revenir à l’Évangile, un blog et un ministère de Publications Chrétiennes. Pasteur John répondra à deux questions chaque semaine. Vous pourrez entendre ses réponses sur notre blog, Facebook, Youtube, Apple Itunes Store et sur l’appareil que vous utilisez pour écouter des podcasts