Quel est le prix de la persévérance? (John MacArthur)

La lettre de Christ à l’Église de Smyrne (Apocalypse 2.8-11) se termine par un sentiment similaire et la promesse d’une bénédiction future :

« Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie » (Apocalypse 2.10).

N’y voyez pas un ultimatum. Le Seigneur ne leur donnait pas un autre obstacle à franchir en plus de tout ce qu’ils avaient déjà enduré (la persécution). Au contraire, il s’agit simplement d’un encouragement à continuer à faire ce qu’ils faisaient déjà fidèlement, et à tenir le coup devant la féroce opposition contre eux.

Par eux-mêmes, les fidèles n’ont pas la capacité de maintenir ou de protéger leur foi. Si nous pouvions perdre notre salut, nous le perdrions certainement. Toutefois, c’est notre Seigneur qui nous maintient fermement dans la foi. À plusieurs reprises, Christ a répété cette vérité glorieuse à ses disciples :

« Je leur donne la vie éternelle ; et elles [les brebis] ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père » (Jean 10.28-29).

« Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde aucun de tous ceux qu’il m’a donnés, mais que je le ressuscite au dernier jour » (Jean 6.39).

L’assurance de notre salut

Dans son épître aux Romains, Paul dissipe toute incertitude concernant l’assurance de notre salut :

«  Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils soit le premier-né de beaucoup de frères. Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Que dirons-nous donc à l’égard de ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?  » (Romains 8.28‑31.)

Les Écritures le déclarent formellement : si vous êtes un fidèle croyant, vous persévérerez dans la foi. Non pas en raison d’une force inhérente en vous. Vous n’avez pas une telle puissance en vous. Mais Dieu lui-même « peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire irréprochables et dans l’allégresse » (Jude 1.24). Ainsi, il maintient son peuple fermement.

« Le Seigneur me délivrera de toute œuvre mauvaise, et il me sauvera pour me faire entrer dans son royaume céleste. À lui soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! » (2 Timothée 4.18.)

Cela veut dire que si vous êtes vraiment un croyant, votre foi perdurera jusqu’à la fin. La vraie foi est éprouvée par le feu de la persécution. Et elle subsiste triomphalement.

La persévérance est la récompense

Qu’arrive-t-il à ceux qui rejettent Christ et délaissent la foi ? Dans sa première épître, Jean répond à cette question :

« Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils avaient été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous, mais cela est arrivé afin qu’il soit manifeste que tous ne sont pas des nôtres » (1 Jean 2.19).

À cet égard, le Seigneur ne se contente pas de promettre aux croyants de Smyrne une récompense pour leur persévérance. La persévérance est la récompense, parce qu’elle offre un témoignage inattaquable de l’authenticité de leur foi. Et ceux dont la foi est validée par une vie fidèle bénéficieront de la couronne de la vie éternelle avec leur Seigneur et Sauveur.

La lettre se termine sur une note réconfortante pour les croyants de Smyrne et pour un auditoire élargi :

« Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises : Celui qui vaincra n’aura pas à souffrir la seconde mort » (Apocalypse 2.11).

La persécution peut coûter cher aux croyants. Elle peut nuire à notre gagne-pain, elle peut nous priver de nos maisons et de nos possessions. Elle peut séparer les familles et détruire des relations, elle peut nous faire perdre notre liberté et notre santé. Et dans certains cas, elle peut nous coûter la vie. Il n’y a aucune garantie que nous serons épargnés de ces épreuves durant cette vie.

Pour les fidèles, il n’y aura pas de seconde mort

Cependant, le Seigneur promet à ses vainqueurs et à ses fidèles (voir 1 Jean 5.4,5) qu’ils ne verront pas la seconde mort. Nous subirons peut-être la mort physique, mais il n’y a aucune menace d’une mort spirituelle pour ceux qui connaissent et aiment le Seigneur. Dans Apocalypse 20.12‑14, la mort spirituelle dont nous avons été libérés est décrite ainsi :

«  Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres. La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux ; et chacun fut jugé selon ses œuvres. Puis la mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu. C’est la seconde mort, l’étang de feu.  »

Si vous aimez réellement le Seigneur, si votre foi est confirmée par une vie empreinte de persévérance et de loyauté, vous n’expérimenterez jamais cela. Si vous êtes un vrai croyant avec une foi qui surmonte toutes les persécutions que Satan peut vous envoyer, allant même jusqu’à subir la première mort, vous n’expérimenterez jamais la seconde mort. Christ vous dit plutôt :

« Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon son œuvre. Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville ! » (Apocalypse 22.12‑14.)

Un arôme céleste

Devant la souffrance et l’opposition, nous devons nous rappeler que Satan est limité dans ses pouvoirs de persécution, et qu’une récompense glorieuse et éternelle attend ceux qui persévèrent. Il est intéressant de noter que le mot smyrna est le mot grec dans la Septante pour myrrhe, un parfum de forte odeur utilisé par les Juifs pour masquer l’odeur des cadavres. Dans Jean 19.39-40, on lit que Nicodème a apporté environ cent livres de myrrhe mélangée avec de l’aloès pour envelopper le corps de Christ pour sa sépulture. La myrrhe est précieuse et difficile à trouver. C’est une résine aromatique tirée d’un petit arbre épineux. On obtient son agréable fragrance seulement en l’écrasant vigoureusement. Dans ce sens, l’Église de Smyrne porte bien son nom. Dieu a permis à Satan d’écraser ces croyants sous une persécution constante, et la lettre que Christ leur adresse confirme l’arôme céleste de leur fidélité.


Cet article est tiré du livre : Un appel à réformer l’Église de John MacArthur