Quelle est la priorité la plus souvent négligée par les pasteurs dans leur ministère ? (Brian Croft)

Lorsque je suis devenu un pasteur principal, après avoir occupé le rôle de pasteur associé dans une autre Église, mon ministère a soudainement occupé beaucoup de place dans ma vie, du moins bien plus qu’auparavant. Je connaissais les exigences liées à mon appel et ce que je devais faire. Et pourtant, semaine après semaine, je voyais les tâches que j’étais censé accomplir s’effacer de mon agenda pour être remplacées par des demandes urgentes pour lesquelles je devais investir du temps. Le pire dans tout cela, c’est que cela affectait surtout les temps que je réservais à la prière.

La prière est sans doute la chose la plus difficile à respecter dans le ministère

Je ne pense pas être le seul dans cette situation. Les pasteurs sont appelés à consacrer du temps à la prière, mais c’est sans doute la chose la plus difficile à respecter dans le ministère. La prière nécessite du temps. Elle est souvent bien plus fructueuse lorsqu’elle est faite dans un lieu calme où il n’y a pas de distractions ni d’interruptions constantes. Malheureusement, la prière n’est pas une chose qui attire notre attention.

Entre les personnes qui réclament notre temps et les tâches urgentes à accomplir, nous pouvons facilement négliger de passer du temps dans la prière.

Les pasteurs savent qu’ils doivent prêcher chaque semaine, même s’ils ont un emploi du temps occupé. Leurs sermons doivent être prêts et ils doivent y consacrer du temps. Ils ne peuvent pas non plus ignorer leur conscience qui leur rappelle toutes les personnes hospitalisées qui attendent leur visite. Même si les pasteurs sont occupés, ils prennent aussi du temps pour cela. Leur emploi du temps peut aussi être bouleversé par des funérailles, surtout s’ils doivent planifier quelque chose avec la famille de la personne défunte ou le salon funéraire. En ce qui concerne les réunions d’anciens et de diacres, elles sont planifiées longuement, ce qui fait en sorte qu’elles font automatiquement partie des priorités des pasteurs. D’ailleurs, on compte souvent sur les pasteurs pour diriger les réunions. En ce qui a trait à la prière, cependant, la réalité est bien différente.

La prière est souvent reléguée au second plan

La prière peut peser sur notre conscience, mais elle ne se plaint pas. Elle reste sur notre liste de tâches journalières, mais les gens ne remarqueront pas si nous oublions de prier pour eux. Au fur et à mesure que d’autres demandes attirent notre attention, la prière est reléguée au second plan.

Beaucoup de pasteurs, moi y compris, peuvent passer plusieurs semaines dans cette routine, jusqu’à ce que la voix douce et nécessaire qui nous appelle à nous arrêter et à prier commence à s’estomper. Si suffisamment de temps passe, la conviction et le désir de prier finissent par disparaître. Quand cela arrive, la prière ne prend plus aucune place dans notre vie.

Paradoxalement, un pasteur peut être trop occupé à se préoccuper des âmes pour prendre le temps de s’arrêter afin de prier pour elles.

Chers pasteurs, je sais que votre agenda est bien rempli. Je suis conscient des nombreuses demandes qui pèsent sur votre conscience. Cela dit, n’omettez pas de prier pour votre assemblée cette semaine. Gardez-vous du temps pour aller dans un lieu calme et intercédez auprès de Dieu en faveur de votre congrégation. Mettez le reste de vos tâches pastorales en attente. Elles sont à l’évidence moins importantes que la prière.