Quels sont les deux anniversaires difficiles à vivre pour les veuves chaque année ?
Mon anniversaire de mariage est l’un des jours les plus merveilleux de l’année. À chaque anniversaire, je me rappelle le jour où je me suis uni à mon épouse, et nous célébrons la vie que nous partageons depuis notre mariage. Chaque année, ma femme et moi choisissons de faire des activités qui seront constructives, et il en va de même pour nos discussions. Nous faisons cela afin d’évaluer notre mariage et de célébrer ce que le Seigneur a accompli au cours de la dernière année, mais aussi pour trouver des manières de devenir encore plus fidèles l’un à l’autre. La plupart des couples chrétiens mariés font ce genre de choses à l’occasion de leur anniversaire de mariage. Mais que se passe-t-il lorsqu’un des époux décède ? Ce jour, qui représentait jadis l’un des plus beaux jours de la vie d’une personne, devient alors le plus douloureux.
En plus de voir ce jour spécial se transformer en un jour très sombre, les femmes qui ont perdu leur mari voient un nouvel anniversaire douloureux s’ajouter à leur calendrier annuel, à savoir l’anniversaire du décès de leur mari. Ces deux journées sont très difficiles. Les pasteurs et l’Église doivent être conscients qu’elles font partie de la vie des veuves dont ils prennent soin.
L’anniversaire du décès
Chaque femme redoute d’avoir à affronter la date d’anniversaire du décès de leur mari. Pour une veuve, cette date fait remonter à la surface les souvenirs liés au décès de son mari et aux circonstances entourant sa mort. Ce jour lui rappelle peut-être les derniers moments qu’elle a vécus avec son mari, à la fin d’une longue et pénible lutte contre le cancer ou contre une autre maladie terrible. Il lui rappelle peut-être le jour où elle a reçu un affreux coup de téléphone de la police pour lui annoncer que son mari avait été tué dans un accident de voiture, ou peut-être encore le jour où elle a dû identifier le corps et annoncer la nouvelle à ses enfants : « Papa ne rentrera pas à la maison. »
Le premier anniversaire du décès est incontestablement le plus douloureux et difficile que la veuve devra affronter. Ce jour-là, certaines femmes préféreront rester seules, tandis que d’autres apprécieront la compagnie. Assurez-vous de connaître les besoins individuels de chacune, car ils seront différents.
La meilleure façon de prendre soin d’une veuve cette journée-là consiste simplement à vous souvenir de la date de l’anniversaire du décès et à redoubler d’attention pour elle. Si vous écrivez une carte, postez-la quelques jours avant pour qu’elle arrive à temps.
Si vous avez la possibilité de lui rendre visite cette journée-là, vous verrez que la chaleureuse communion chrétienne est un merveilleux moyen de passer le temps et de l’aider à surmonter sa tristesse. Un appel téléphonique, un SMS ou un message électronique sont déjà de beaux gestes en ce jour particulier. Personne ne peut effacer les souvenirs douloureux de cette journée. En revanche, lorsqu’ils remontent à la surface, nous pouvons rappeler aux veuves que nous les aimons et que nous ne les oublions pas.
L’anniversaire de mariage
Une chose est sûre : quelle qu’ait été la durée de son mariage, une veuve se souviendra toujours du jour où elle s’est mariée. Cette date représente incontestablement le jour le plus difficile de l’année pour elle. L’Église devrait donc connaître cette date et saisir cette occasion pour redoubler d’attention envers cette veuve lors de cette journée. Vous pouvez, par exemple, trouver une manière significative de célébrer cette date avec elle en vous inspirant de la façon dont elle soulignait cet événement avec son mari.
Une dame âgée de notre Église a perdu son époux avec qui elle avait vécu durant soixante ans. Un jeune homme de l’Église s’est souvenu qu’elle avait raconté ce que son mari faisait toujours pour elle le jour de leur anniversaire. Chaque année, il lui offrait une rose jaune accompagnée d’une carte contenant des mots d’encouragement rédigés à la main.
L’après-midi de leur anniversaire, ce jeune homme s’est donc présenté à la porte de cette dame veuve pour lui offrir une rose jaune et une carte rédigée à la main. Cet acte a-t-il remplacé les efforts de son défunt mari ? Certainement pas. Toutefois, le geste a été incroyablement significatif pour cette femme, et il a changé pour toujours la relation qu’elle entretenait avec le jeune homme. Aujourd’hui, elle raconte encore combien ce geste l’a touchée, combien le jeune homme était attentionné et combien cela lui a rappelé à quel point son mari l’aimait. Cette dame permet maintenant à ce jeune homme de prendre soin d’elle physiquement et spirituellement comme peu d’autres membres de l’Église ont pu le faire.
(Notez toutefois que si la culture occidentale permet ce genre d’interactions, certaines veuves d’autres cultures pourraient considérer ce type de geste comme une intrusion et non comme une manifestation d’amour. Prenez en compte l’endroit où vous vivez et votre culture. Le but est de célébrer de façon appropriée la mémoire du mari d’une veuve en ayant recours à des moyens qui correspondent précisément à votre culture et qui touchent le cœur de cette femme endeuillée).
Demandez aux veuves quelle est leur date d’anniversaire de mariage. La plupart seront ravies de vous répondre. Faites de votre mieux pour souligner ces dates par des gestes significatifs. En ces jours particulièrement difficiles, rappelez-leur qu’elles sont aimées et que vous n’oubliez pas leur douleur. Prenez la résolution de porter ce fardeau avec elles par tous les moyens possibles (Ga 6.2). Une chose est sûre : les efforts que vous déploierez pour leur anniversaire de mariage et l’anniversaire du décès de leur conjoint signifieront plus que vous ne pouvez l’imaginer pour ces veuves. Par-dessus tout, cela leur rappellera que le Seigneur est proche et connaît leur chagrin.
Note du rédacteur : Bien que le texte ait été écrit à l’origine pour soutenir les efforts du ministère Practical Shepherding auprès des veuves, nous ne voulons en aucun cas négliger les veufs. Nous sommes conscients que les veuves ne sont pas les seules à devoir passer à travers ces deux anniversaires et que ceux-ci sont également difficiles pour les veufs. Veuves et veufs, sachez que nous prions pour vous lorsque vous vivez ces douloureux anniversaires.
Cet article est une traduction de l’article anglais « What are the 2 painful anniversaries a widow faces each year? » du ministère Practical Shepherding.