Qu’entend-t-on par confesser nos péchés ? (John MacArthur)

La culpabilité liée au péché 

Le but d’une véritable confession n’est pas d’éviter les conséquences terrestres de notre péché.

Lisez la prière de repentance de David dans le psaume 51 et remarquez ce qui suit : la confession de David porte entièrement sur la culpabilité liée au péché, non sur ses conséquences. Quand il a fait la prière qui est rapportée dans ce psaume, David savait déjà qu’il subirait de terribles conséquences pour son péché. Ses propres enfants le déshonoreraient. Ses épouses lui seraient enlevées et amenées à commettre l’adultère en plein jour. L’enfant qu’il avait conçu dans l’adultère avec Bath-Schéba mourrait, lui causant un chagrin presque insupportable. Dieu lui avait déjà dit par la bouche de Nathan que toutes ces choses se produiraient à coup sûr. David savait qu’elles arriveraient au moment où il a écrit le psaume 51.

Pourtant, cette grande prière de repentance ne comporte aucune mention des conséquences du péché. David ne se plaint pas de la sévérité de la discipline de Dieu. Dans ce psaume, son sentiment d’intense indignation ne se rapporte qu’à son péché. C’est parce que c’est le péché et non le châtiment qui troublait le plus David. Il a écrit :

Car je reconnais mes transgressions, et mon péché est constamment devant moi. J’ai péché contre toi seul, et j’ai fait ce qui est mal à tes yeux, en sorte que tu seras juste dans ta sentence, sans reproche dans ton jugement.

-Ps 51.5,6

Dire la même chose que Dieu concernant notre péché

David disait à Dieu qu’il considérait sa discipline totalement juste. Que nul ne mette en doute la justice de Dieu pour la façon dont il a traité David. David lui-même a admis tout simplement qu’il était coupable et qu’il méritait toute conséquence que le Seigneur jugerait bon de lui infliger.

Voilà exactement ce que veut dire confesser nos péchés. Dans 1 Jean 1.9, le mot traduit « confesser » vient du verbe grec homologeo, qui signifie littéralement « dire la même chose ». Confesser nos péchés, c’est dire la même chose que Dieu. Confesser nos péchés veut donc dire reconnaître que la perspective de Dieu concernant nos transgressions est exacte.

Mépriser notre péché, en être peiné et le juger

Une fois, j’ai entendu un enseignant de la Bible prétendre que tout ce que Dieu exige pour le pardon, c’est que nous nommions simplement nos péchés – que nous les citions – et il pardonne. Un autre prédicateur prétendait que tout ce qui est nécessaire, c’est d’être conscient de nos péchés. Ce n’est pas ce que ce verset enseigne. La confession, ce n’est pas non plus simplement admettre nos péchés. Car, nous pouvons admettre nos péchés sans être véritablement en accord avec la perspective de Dieu. Reconnaître la culpabilité n’est pas le sens réel véhiculé par le mot homologeo. Confesser notre péché signifie plutôt, dans son sens le plus exact, le mépriser, en être peiné et le juger. Voilà ce que signifie dire la même chose que Dieu concernant notre péché.

Une confession continue

Devons-nous conserver une liste de nos péchés et les confesser un à un pour obtenir la purification ? Ce n’est pas ce que ce passage suggère. Être d’accord avec Dieu en ce qui concerne notre péché est une attitude permanente, non quelque chose que nous faisons machinalement avec une liste de péchés. Encore une fois, le temps du verbe dans 1 Jean 1.9 indique une confession continue. L’apôtre Jean ne demande pas qu’il y ait un rapport d’un pour un entre les péchés et les confessions, mais plutôt un accord permanent et perpétuel avec Dieu au sujet de notre péché. Et quand nous nous trouvons, comme David, asservis à un péché particulier, la repentance et la confession sont les seuls moyens de rétablir la joie et l’harmonie dans notre communion avec Dieu.


Cet article est tiré du livre : Le pardon de John MacArthur