Qu’est-ce que Dieu nous offre ? (Stephen Yuille)
Christiana
Dans la seconde partie du Voyage du Pèlerin, John Bunyan raconte l’histoire de l’épouse de Chrétien, Christiana. En chemin vers la Cité céleste, elle visite la maison de l’Interprète qui lui montre une pièce où un homme est occupé à ratisser le sol à l’aide d’un râteau à fumier pour trouver des brins de paille, des petits morceaux de bois et la poussière du plancher. Au-dessus de lui, un autre homme tente de lui offrir une couronne céleste en échange de son râteau. Mais le premier homme est tellement captivé par sa recherche de paille et de branches qu’il ne lève jamais les yeux vers l’autre.
L’Interprète explique à Christiana que cette pièce «signifie que les choses terrestres, quand elles exercent toute leur puissance sur l’esprit des hommes, détournent entièrement leurs cœurs de Dieu.»
John Bunyan, Christiana, édition et distribution du Cèdre, Avallon, 1997, p.3
Ce que Dieu nous offre
Beaucoup d’hommes sont tellement préoccupés par les choses terrestres qu’ils n’ont aucune idée de ce que Dieu leur offre : l’adoption dans sa famille (Galates 4:4-6) ; des «délices éternelles» et un «trésor inépuisable dans les cieux» (Psaume16:11; Luc 12:33) ; «la couronne incorruptible de la gloire» (1 Pierre 5:4) ; un univers restauré, «où la justice habitera» (2 Pierre 3:13) ; l’éternité sans douleur, sans tristesse ni mort (Apocalypse 21:4) ; et la vision bienheureuse de sa gloire en Jésus-Christ (Matthieu 5:8). Hélas, la plupart sont tellement absorbés par leur râteau à la recherche de brins de paille et de petits morceaux de bois qu’ils ne lèvent jamais les yeux. À ces mots de l’Interprète, Christiana se met à pleurer : «Oh ! délivre-moi de ce râteau à fumier !»
Tous les hommes désirent être heureux, mais le bonheur échappe à la plupart parce qu’ils le cherchent au mauvais endroit. Le bonheur ne se trouve pas dans l’accumulation de biens terrestres, et il ne dépend pas non plus d’expériences agréables ou de circonstances favorables. Il s’enracine au contraire dans la connaissance du Dieu vivant, car lui seul est béni.
Notre joie est proportionnelle à notre conformité à Dieu
Notre joie en lui est proportionnelle à notre conformité avec lui. Si nous aimons ce qu’il aime et haïssons ce qu’il hait, nous «vivons la vie de Dieu», comme le dit succinctement Thomas Manton. C’est ce que nous découvrons dans la première strophe du Psaume 119.
Le commentateur William Plumer écrit : «Ces huit versets enseignent que la piété est sincère, cohérente, concrète, vient du cœur, intelligente, sérieuse, active, vibrante, assidue, humble, qu’elle se défie d’elle-même ; elle est équilibrée, innocente, dénuée de la souillure du monde, prompte à renoncer à elle-même, confiante en Dieu, remplie de gratitude, entièrement prête à obéir à la loi et tout aussi prête à confesser qu’elle ne peut rien sans la grâce divine.»
Cet article est tiré du livre : « Le sentier de la vie » de Stephen Yuille