Qui a besoin des bergers? – 1 Pierre 5.2 (John MacArthur)

Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec dévouement; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau. (1 Pierre 5.2)

La tâche d’intendance la plus importante au monde

Ce texte affirme clairement que les anciens ont reçu la tâche d’intendance la plus importante au monde, celle de paître, non leur propre troupeau, mais le troupeau de Dieu. Jésus-Christ est descendu sur Terre pour racheter son Église (voir Jn 10.11 ; Ép 5.25-27). Après son ascension, il a envoyé son Esprit pour l’équiper (voir Jn 16.5-11 ; Ac 1.4-9) des dons spirituels et la doter de bergers compétents capables de conduire les agneaux vers la conformité à Christ (voir Jn 14.26 ; 15.15-17 ; Ép 4.11,12). Le fait que Christ se soit acquis ce troupeau au prix de son propre sang (1.18,19 ; voir aussi Ac 20.28) donne la mesure de l’importance que celui-ci revêt à ses yeux. Le terme traduit par troupeau (poimnion) est un diminutif affectueux qui renforce l’idée que l’Église lui est précieuse (voir Jn 10.1-5). Le commentateur R. C. H. Lenski fait écho à cette accentuation :

« Troupeau » fait référence à toute l’imagerie pastorale des Écritures : les brebis sont paisibles et sans défense ; elles s’égarent facilement ; elles ont besoin d’un berger, car en sa présence elles sont tranquilles et heureuses, mais elles sont pitoyables lorsqu’elles sont dispersées ou égarées, etc. Voici donc le « troupeau de Dieu » acquis à grand prix (Ac 20.28), et qui a énormément de valeur à ses yeux. Dieu a placé une grande confiance dans les bergers humains qui doivent prendre le Berger Yahvé (Ps 23.1), et le Souverain Berger Christ pour modèles (v. 4). Quel berger aurait la charge du troupeau de Dieu et le traiterait avec négligence ? Pierre est modéré, mais sa lettre est pleine de sérieux et de tendresse (The Interpretation of the Epistles of St. Peter, St. John and St. Jude réimpr. [Minneapolis : Augsburg, 1996], p. 218).


Cet article est tiré du livre : 1 Pierre – John MacArthur de John MacArthur