Qui a donné autorité à Christ ? (John MacArthur)

Qui a nommé Christ chef de l’Église ? Dans Éphésiens 1.17, Paul prie : « afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance ». Paul prie que Dieu nous donne une compréhension complète de Christ. Il poursuit aux versets 18 et 19 : « qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance ». Essentiellement, Paul prie sa propre christologie tandis qu’il prie que Dieu façonne et rende parfaite notre christologie. Dans les versets 19 et 20, il écrit : « se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes ». Paul décrit un Christ majestueux, exalté et transcendant, « au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui peut être nommé, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir » (v. 21).

Réfléchissons : le Dieu souverain qui nous a choisis et appelés, le Dieu souverain qui nous a donné un héritage éternel, le Dieu souverain qui nous a régénérés et nous a rendus aptes à avoir part au salut, le Dieu souverain qui nous sanctifie et nous glorifiera un jour, ce Dieu souverain veut que nous ayons une compréhension complète de la gloire de Christ. Dieu l’a ressuscité des morts et l’a fait asseoir dans sa gloire « au-dessus de tout ». Paul emploie un vocabulaire extrême ici. Christ n’est pas seulement au-dessus des autres dominations et autorités, il est infiniment plus élevé. Et ce, « non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir » (v. 21). Maintenant et à jamais, Jésus est Seigneur.

Les versets 22 et 23 poursuivent la même idée : « Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps. » Le choix de mots est très précis : « Il […] l’a donné pour chef suprême à l’Église. » Dieu a donné à l’Église Celui qui était déjà à la tête de l’univers pour être son chef. Colossiens 1.18 dit : « Il est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier. » Dieu a donné comme chef à son Église rachetée et bien-aimée le Roi de l’univers.

Par l’intermédiaire de Paul, le Saint-Esprit utilise ce vocabulaire glorieux pour exprimer l’amour de Dieu envers son Église rachetée. Il ne nous a pas donné d’ange comme Gabriel ou Micaël pour être chef de l’Église. Il ne nous a pas soumis à l’autorité d’un pasteur ou d’un prophète mondial. Il ne nous a pas non plus simplement laissés aux soins de prédicateurs, d’enseignants, de théologiens et d’évangélistes talentueux et fidèles, ou en d’autres termes, ses aides-bergers.

Dans sa sagesse infinie et son amour sans limites, Dieu nous a donné son Fils, le Seigneur de l’univers, pour être notre chef, notre époux et notre berger. Nous sommes son corps, comme Colossiens 2.19 le déclare, Jésus est le « chef, dont tout le corps, assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l’accroissement que Dieu donne ». Christ règne sur nous selon l’autorité directe du Père.


Cet article est tiré du livre : La Bonne Nouvelle de John MacArthur