Qui est Jésus ? (John MacArthur)
Qui est Jésus ? Voilà une question bien simple à laquelle plusieurs ne sauraient répondre. Pratiquement toutes les religions et les philosophies du monde tentent d’y répondre : un doux prophète, un homme sage et fidèle, un enseignant spirituel ou un révolutionnaire social avant-gardiste. D’autres le dépeignent comme un sorcier ou un demi-dieu ayant accès à une puissance surnaturelle, mais soumis à une puissance divine supérieure. Certains contournent les récits bibliques et définissent Jésus comme une légende ayant pris de l’expansion grâce aux mythes et au folklore, semblable à un Paul Bunyan du premier siècle. Même les sectes tentent de définir Jésus.
Une représentation erronée de Jésus
Prenons l’exemple de la scientologie, cette pseudo-religion popularisée par les vedettes d’Hollywood au cours des dernières années. La scientologie est un système démoniaque inventé par l’écrivain et médium, L. Ron Hubbard. Selon Hubbard, Jésus n’a jamais existé en tant que personne, mais il est plutôt une idée électronique introduite par les véritables puissances de l’univers, une campagne de désinformation cosmique. Dans une lettre à ses fidèles, datée du 5 mai 1980, il écrit : « Permettez-moi de vous éclairer au sujet de quelques jolis mythes. En l’occurrence, le Jésus historique n’était pas du tout la figure sainte qu’on nous a présentée. En plus d’être un amoureux des jeunes garçons et des hommes, il s’adonnait à des éclats incontrôlables de colère et de haine contraires à son message général d’amour .»
Il est difficile d’imaginer une représentation plus bizarre ou blasphématoire que cette dernière. Pourtant, si les gens rejettent le vrai Christ des Écritures, toute autre invention de leur imagination, même si elle s’avère moins aberrante que celle de Hubbard, n’en est pas moins erronée ou hérétique. Bien que leurs perceptions diffèrent, tous ceux qui rejettent la vérité biblique de Christ se retrouvent inévitablement dans le même bateau. Passer à côté de la vérité à propos du Seigneur produit toujours le même effet, puisque le fait de ne pas croire au véritable Christ est une offense condamnable.
Une compréhension exacte de Jésus est essentielle
De plus, une compréhension exacte de Jésus-Christ est essentielle pour saisir beaucoup d’autres vérités vitales, en particulier l’Évangile et le salut. La Bonne Nouvelle n’existe pas sans Christ. Jésus a lui-même averti ses disciples de ne pas se laisser berner par les « faux christs » (Mc 13.21,22). Dans 2 Jean 10 et 11, l’apôtre de l’amour dit que quiconque se détourne de la véritable doctrine de Christ n’a pas Dieu.
Par conséquent : « Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, et ne lui dites pas : Salut ! car celui qui lui dit : Salut ! participe à ses mauvaises œuvres. » De toute évidence, notre réponse à la question « qui est Jésus ? » comporte des répercussions importantes et définitives. Seule la bonne réponse peut mener au salut. Néanmoins, il est possible d’être très près de la bonne réponse tout en étant dans l’erreur et de subir comme conséquence un désastre éternel.
Qu’a dit Jésus à propos de lui-même ?
L’une des façons de répondre à la question : « qui est Jésus ? » consiste à lire, dans l’Évangile de Luc, son discours monumental adressé aux scribes dans le temple :
Jésus leur dit : Comment dit-on que le Christ est fils de David ? David lui-même dit dans le livre des Psaumes :
Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.
David donc l’appelle Seigneur; comment est-il son fils ?
Tandis que tout le peuple l’écoutait, il dit à ses disciples :
Gardez-vous des scribes, qui aiment à se promener en robes longues, et à être salués dans les places publiques; qui recherchent les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins; qui dévorent les maisons des veuves, et qui font pour l’apparence de longues prières. Ils seront jugés plus sévèrement. Jésus, ayant levé les yeux, vit les riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc. Il vit aussi une pauvre veuve, qui y mettait deux petites pièces. Et il dit : Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres; car c’est de leur superflu que tous ceux-là ont mis des offrandes dans le tronc, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle avait pour vivre.
Comme quelques-uns parlaient des belles pierres et des objets apportés en offrande qui faisaient l’ornement du temple, Jésus dit : Les jours viendront où, de ce que vous voyez, il ne restera pas pierre sur pierre qui ne soit renversée (Lu 20.41 – 21.6).
Nous ne pouvons aller au ciel si nous ne croyons pas en Jésus
De nos jours, les gens pensent que s’ils ont presque tout bon ils iront au ciel même s’il leur manque Jésus. Voilà l’ampleur de la tolérance prônée par une grande partie du monde évangélique contemporain qui, en effet, donne une autre voie d’accès au paradis. Il s’agit d’un vieux mensonge qui resurgit : croire spécifiquement en Christ n’est pas nécessaire. Du moment que vous êtes monothéiste et que vous croyez au seul vrai Dieu (surtout si vous croyez au Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob), vous vous en sortirez.
Cette vision des choses est diamétralement opposée à ce que nous lisons dans l’Évangile de Luc. Jésus avertit les Juifs qui ont une compréhension erronée de son identité que leur condamnation ne sera pas moins sévère. En réalité, non seulement ils ne recevront ni le salut ni l’exemption, mais ils recevront une condamnation accrue. Ce message devrait faire réfléchir ceux qui, aujourd’hui, essaient de rendre l’Évangile inclusif de tous ceux qui croient en Dieu, n’importe quel dieu, pourvu qu’il s’agisse d’un système monothéiste. Il devrait aussi terrifier tous ceux qui supposent que les standards de Dieu sont aussi flexibles que la tolérance du xxie siècle.
Seule la vérité peut nous libérer
Au moment où Christ a déclaré ces choses dans Luc 20 – 21, le judaïsme était au bord du gouffre d’un désastre imminent : l’un des symboles de ce système religieux, le temple, allait être démoli. Se tenant à l’ombre du temple, le Seigneur Jésus en personne avertissait tous ceux qui tendaient l’oreille que la condamnation divine allait s’abattre sur la forme hérétique du judaïsme. Rappelez-vous, ce n’est pas une religion païenne ou panthéiste qu’il condamnait. Les Juifs croyaient dans le seul vrai Dieu vivant : le Dieu Créateur ; le Dieu qui parlait dans l’Ancien Testament; le Dieu qui s’est révélé à travers les prophètes et à travers son caractère juste dans la loi ; et le Dieu qui a déclaré qu’il affirmerait son caractère juste au moyen du jugement. Ils affirmaient, sans hésiter, toutes les vérités de l’Ancien Testament à propos de Dieu.
Cependant, c’était insuffisant. Jésus ne s’est jamais arrêté pour dire : « Vous savez, nous avons tant en commun, trouvons un terrain d’entente et discutons à propos des vérités sur lesquelles nous pouvons nous entendre. » Il ne s’intéressait pas à trouver un terrain d’entente ou à accommoder l’ignorance. Seule la vérité, et toute la vérité pouvait libérer un Israélite ou toute autre personne de l’esclavage du péché.
Cet article est tiré du livre : La Bonne Nouvelle de John MacArthur