Résistez au diable – 1 Pierre 5.9 (John MacArthur)
Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde. (1 Pierre 5.9)
Pierre recommande aux croyants de faire preuve d’un esprit résolu et de [résister] à Satan en restant ferme dans la foi. Une telle résistance le fait « [fuir] loin de vous » (Ja 4.7). Résistez veut dire « prendre position contre » et être ferme signifie consolider cette position (l’expression grecque stereoi, d’où vient le mot stéréo, signifie « solide » ou « équilibré des deux côtés »). Pour arriver à cette fin, il convient d’être ancré solidement dans la foi (tē pistei) à la totalité de la révélation biblique (voir Ga 1.23 ; Ép 4.5,13 ; Ph 1.27 ; 1 Ti 4.1).
Connaître et croire la saine doctrine
Pierre nous appelle à connaître la saine doctrine et à la croire, à distinguer la vérité de l’erreur, et à avoir la volonté de défendre la vérité et confondre l’erreur. Ici, Jude lance un appel très approprié : « Bien-aimés, alors que je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de vous envoyer cette lettre pour vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jud 3). C’est sur cette foi transmise « une fois pour toutes », sur cette révélation divine gravée dans le marbre de l’Écriture, que les croyants se positionnent fermement et résistent à Satan sans fléchir. Cette assise forte est le résultat de la direction fidèle des bergers de l’Église, comme l’explique l’apôtre Paul dans sa lettre aux Éphésiens :
Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ ; ainsi, nous ne serons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction (Ép 4.11-14).
Obéir à la vérité
Puisque Satan est un menteur (Jn 8.44 ; voir aussi Ge 3.1 ; 2 Th 2.9) et un séducteur (Ap 20.7,8), le seul moyen sûr de l’affronter est d’obéir fidèlement à la vérité biblique. Cette bataille se joue sur le plan spirituel, comme l’indique Paul :
Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ (2 Co 10.3-5).
Le mot « raisonnements » désigne les idéologies, les idées, les théories, les philosophies religieuses et les systèmes de pensée satanique élevés « contre la connaissance de Dieu ». Ces points de vue anti-bibliques rendent ceux qui les partagent comme captifs d’une grande forteresse. Les chrétiens ne peuvent pas anéantir de telles opinions par leurs seules capacités intellectuelles humaines ; le seul moyen d’en venir à bout, c’est la vérité biblique : « Nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ ». Seule une personne ayant l’esprit de Christ peut être libérée de ces idées.
Persévérer dans l’humilité
Pour conclure cette section, Pierre rassure les lecteurs qui persévèrent humblement et dans la soumission, qui obéissent avec vigilance et courage au milieu des nombreuses persécutions, des souffrances et des épreuves : ils ne sont pas seuls. Il leur rappelle que dans le monde, leurs frères connaissent les mêmes souffrances. Les croyants de par le monde peuvent les comprendre, car chaque segment de la communauté chrétienne a subi ou subira un jour les assauts de l’Ennemi (voir Hé 13.3). Dieu permet à ce type d’épreuve d’accomplir son œuvre parfaite dans la vie de ses élus (voir 1.6,7 ; 4.19 ; 5.10 ; Mt 5.10-12 ; Jn 15.18-21 ; 2 Co 1.6,7 ; Ja 5.11).
Cet article est tiré du livre : 1 Pierre – John MacArthur de John MacArthur