Sans la promesse du Saint‑Esprit, l’Évangile n’est pas une bonne nouvelle (John Piper)
Dans sa prédication de l’Évangile, Jean‑Baptiste a révélé que le Tout‑Puissant qui devait venir après lui, soit Jésus, ne baptiserait pas d’eau, mais de feu et du Saint‑Esprit. Il a dit :
« Moi, je vous baptise d’eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint‑Esprit et de feu. »
Puis Luc ajoute, pour veiller à intégrer ce message à l’Évangile :
« C’est ainsi que Jean annonçait la bonne nouvelle [εὐηγγελίζετο] au peuple, en lui adressant encore beaucoup d’autres exhortations » (Lu 3.16,18).
Le mot « d’autres » indique que son message s’enchâsse dans la Bonne Nouvelle et que bien des vérités relatives à celle-ci restent à être annoncées comme faisant partie, elles aussi, de l’Évangile.
Après sa résurrection et son ascension au ciel, Jésus n’a privé ses disciples ni de sa présence (sa communion), ni de sa puissance (son aide). Il leur avait d’ailleurs annoncé :
« […] l’Esprit de vérité […] vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous » (Jn 14.17,18).
Autrement dit, Jésus révèle qu’au moment où le Saint‑Esprit viendra, il sera l’Esprit de Christ, soit la présence et la puissance de Christ lui‑même auprès des croyants. La communion de Jésus‑Christ, promise dans l’Évangile, est donc rendue possible en raison de la présence de l’Esprit en nous.
Durant ses derniers moments ici‑bas, Jésus a confirmé les paroles de l’Évangile prêchées par Jean Baptiste :
« Et voici, j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis ; mais vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut » (Lu 24.49). « Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit. […] Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous » (Ac 1.5,8).
Le Saint‑Esprit constitue l’acompte, la garantie d’une joie absolue que nous procurera, dans les siècles à venir, notre communion parfaite avec le Père et le Fils (2 Co 1.22 ; 5.5). L’Évangile est une bonne nouvelle, car par lui, nous jouissons de la gloire de Dieu en Christ grâce à l’action du Saint‑Esprit qui nous permet d’en faire aujourd’hui l’expérience. La promesse de la venue de ce Consolateur est donc ce qui fait de l’Évangile une bonne nouvelle.
Cet article est tiré du livre : « Dieu est l’Évangile » de John Piper