S’attacher à la source de vie (John MacArthur)
Se souvenir de la source de notre vie
Pour développer notre faim de la Parole de Dieu, la première étape consiste à nous souvenir de la source de notre vie. Dans 1 Pierre 2.1, l’auteur commence par l’expression « Rejetant donc », qui rattache l’exhortation de l’apôtre à ses déclarations antérieures, en particulier les versets 23-25 du chapitre 1, où il écrit : « [Puisque] vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu. Car toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe. L’herbe sèche, et la fleur tombe ; mais la parole du Seigneur demeure éternellement. Et cette parole est celle qui vous a été annoncée par l’Évangile. » Pierre veut nous faire comprendre que c’est la Parole incorruptible et impérissable de Dieu qui nous a sauvés et transformés en nouvelles créations.
Avant notre conversion…
Pour saisir pleinement ce que dit Pierre, nous devons nous rappeler dans quelle situation spirituelle nous nous trouvions avant notre régénération. Nous possédions un cœur impénitent : « Le cœur est tortueux par-dessus tout, plus trompeur que tout le reste et il est méchant : qui peut le connaître ? » (Jé 17.9.) Dans Romains 3, Paul cite l’Ancien Testament pour décrire la nature totale de notre dépravation passée : « Il n’y a point de juste, pas même un seul ; nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu ; tous sont égarés, tous sont pervertis ; il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul » (v. 10-12). Il résume l’état de corruption de cette condition rebelle en disant : « La crainte de Dieu n’est pas devant leurs yeux » (v. 18). Non seulement nous étions incapables de sortir de cet état de dépravation, mais nous n’étions pas non plus disposés à le faire. Avant que l’Esprit n’accomplisse son œuvre d’illumination par la Parole, nous n’avions aucune crainte du Seigneur ni de la juste punition de nos péchés.
La rénégération, source de notre transformation spirituelle
Renvoyant à cet état horrible, Pierre dit que nous avons été « régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu » (1 Pi 1.23). L’apôtre définit cette Parole vivante et permanente de Dieu comme la source de notre transformation spirituelle. Empruntant une métaphore de la vie et du ministère du Christ, Pierre décrit la Parole comme une semence incorruptible. Tout comme Jésus l’explique à ses disciples dans Matthieu 13, un semeur fidèle jette une semence sur un sol préparé par l’Esprit, et la semence porte du fruit. Décrivant la puissance transformatrice de la Bible, Jacques déclare : « Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures » (Ja 1.18). À propos de l’œuvre salvatrice de la Parole, Jean écrit dans son Évangile : « Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom » (Jn 20.31). Et en réponse à tout ce qu’elle a déjà accompli dans notre vie, Pierre nous exhorte à cultiver notre faim de l’Écriture.
Pourquoi ? Parce que la puissance de la Parole de Dieu ne s’estompe pas, ne diminue pas et ne se flétrit pas (1 Pi 1.24). Elle est à la fois la source de notre transformation et la source de notre sanctification. Elle constitue notre nourriture spirituelle (Mt 4.4). Elle nous procure stabilité et sécurité : « C’est pourquoi quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc » (Mt 7.24). L’Écriture est la parole de la grâce de Dieu, « qui peut édifier et donner l’héritage avec tous les sanctifiés » (Ac 20.32). C’est « la parole de vie » (Ph 2.16). À propos de son pouvoir, l’auteur de la lettre aux Hébreux déclare : « Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur » (Hé 4.12). Elle est la Parole vivante de Dieu, agissante et puissante pour le salut, le soutien et la sanctification de son peuple.
L’Écriture est l’instrument du salut
Les croyants reconnaissent la Parole pour ce qu’elle est et pour ce qu’elle accomplit dans leur vie. Aux Thessaloniciens, Paul écrit : « C’est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu, que nous vous avons fait entendre, vous l’avez reçue, non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez » (1 Th 2.13). L’Écriture a été l’instrument de notre salut, et elle continue d’accomplir l’œuvre de Dieu en nous. De plus, nous savons qu’elle réalise infailliblement l’œuvre de Dieu. « Comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n’y retournent pas sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, sans avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui mange, ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins » (És 55.10,11).
Si nous voulons faire l’expérience de l’œuvre surnaturelle de Dieu dans notre vie, nous devons comprendre que le Saint-Esprit ne la rend possible que par sa Parole. Il n’a ordonné aucun autre moyen, aucune expérience émotionnelle ou existentielle momentanée qui puisse nous catapulter à un niveau supérieur de maturité spirituelle. Nous ne pouvons pas mettre nos bibles de côté et nous attendre à ce que son œuvre sanctifiante se poursuive sans discontinuité. Dieu nous a sauvés par la puissance de sa Parole et son œuvre n’est pas terminée. Nous devons stimuler notre appétit de sa vérité, gardant en tête qu’elle est la seule source de notre vie spirituelle et le seul moyen par lequel l’Esprit nous rend conformes à l’image du Fils.
Cet article est tiré du livre : L’Écriture seule de John MacArthur