Sauvé dans un but — Éphésiens 2.6,7 (John MacArthur)

Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ.

Éphésiens 2.6,7

En ce qui nous concerne et en ce qui concerne Dieu, il y a un but au salut. Le résultat le plus immédiat et le plus direct du salut est que nous sommes ressuscités ensemble, et [assis] ensemble dans les lieux célestes. Non seulement sommes-nous morts au péché et vivants pour la justice par sa résurrection qui a produit la nôtre, mais nous jouissons de son élévation et partageons sa gloire prééminente.

Lorsque Jésus a ressuscité Lazarre d’entre les morts, ses premiers ordres ont été : « Déliez-le, et laissez-le aller » (Jn 11.44). Un vivant ne peut pas fonctionner tant qu’il est lié par les ornements de la mort. Parce que notre nouvelle citoyenneté par Christ est céleste (Ph 3.20), Dieu nous fait asseoir avec lui dans les lieux célestes, en Jésus-Christ. Nous n’appartenons plus à ce monde présent ou à sa sphère de péché et de rébellion. Nous avons été sauvés de la mort spirituelle, et avons reçu la vie spirituelle afin d’être en Jésus-Christ et d’être avec lui dans les lieux célestes. Ici, comme dans 1.3, l’expression lieux célestes désigne la sphère surnaturelle où Dieu domine, quoiqu’au verset 12 du chapitre 6 elle désigne la sphère surnaturelle où Satan règne.

Le verbe grec rendu par a fait asseoir est au temps aoriste et fait ressortir la nature absolue de cette promesse en en parlant comme si elle avait déjà été pleinement accomplie. Bien que nous n’ayons pas encore hérité de tout ce que Dieu a pour nous en Christ, être dans les lieux célestes, c’est être dans le domaine de Dieu plutôt que dans celui de Satan, être dans la sphère de la vie spirituelle plutôt que dans celle de la mort spirituelle. C’est là que sont nos bénédictions, et c’est là que nous avons la communion avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit, de même qu’avec tous les saints qui nous ont devancés ou qui nous suivront. C’est de là que nous viennent toutes nos instructions, et c’est là que vont toutes nos louanges et nos requêtes. Et un jour, nous recevrons « l’héritage qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir » qui nous « est réservé dans les cieux » (1 Pi 1.4).

Les mots afin de indiquent que le but de notre exaltation dans la sphère surnaturelle de la protection et de la puissance de Dieu est que nous soyons bénis éternellement. Mais ce n’est pas seulement pour notre bien et notre gloire, à nous. Ce que Dieu vise avant tout par le salut est son propre bien : afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. Cela aussi est, bien sûr, pour notre bien, mais c’est avant tout pour celui de Dieu, parce que cela montre pour toute l’éternité l’infinie richesse de sa grâce (voir 3.10). Par sa bonté sans limite envers nous en Jésus-Christ, le Père se glorifie en même temps qu’il nous bénit. Depuis le moment de notre conversion et au travers des siècles à venir, nous ne cesserons jamais de bénéficier de la grâce et de la bonté de Dieu. L’expression les siècles à venir désigne autre chose que « le siècle à venir » (1.21). Elle désigne l’éternité. Dieu se glorifie en nous bénissant éternellement « de toute bénédiction dans les lieux célestes en Christ » (1.3) et en déversant sur nous sa grâce et sa bonté sans limites. Les cieux tous ensemble le glorifieront pour ce qu’il a fait pour nous (Ap 7.10-12).


Cet article est tiré du livre : Éphésiens de John MacArthur