Sauvé pour de bonnes œuvres — Éphésiens 2.10 (John MacArthur)

Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions.

Éphésiens 2.10

Bien qu’elles ne jouent aucun rôle dans l’obtention du salut, les œuvres sont étroitement liées à la vie de celui qui est sauvé. Les bonnes œuvres ne peuvent produire le salut, mais le salut produit beaucoup de bonnes œuvres.

Jésus a dit : « Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples » (Jn 15.8). Les bonnes œuvres ne font pas de quelqu’un un disciple, mais elles prouvent qu’il en est un. Lorsque les enfants de Dieu accomplissent de bonnes œuvres, ils portent du fruit pour son Royaume et glorifient son nom.

La Bible parle beaucoup des œuvres. Elle parle des œuvres de la loi, qui sont excellentes mais ne peuvent sauver personne (Ga 2.16). Elle parle des œuvres mortes (Hé 6.1) et des œuvres des ténèbres et de la chair, qui sont toutes mauvaises par nature (Ro 13.12 ; Ga 5.19-21 ; Ép 5.11). Toutes ces œuvres sont le produit de la force de l’homme lui-même et ne jouent aucun rôle dans le salut.

Avant que nous puissions faire de bonnes œuvres pour le Seigneur, il faut qu’il fasse une bonne œuvre en nous. Par la grâce de Dieu, rendue efficace par notre foi, nous devenons son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres. Dieu a ordonné que nous vivions une vie de bonnes œuvres, des œuvres faites par sa puissance, et pour sa gloire.

Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez pas non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, mais vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on le ramasse, on le jette au feu, et il brûle. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.

Jean 15.1-8

Nous avons été créés en Jésus-Christ par la puissance même qui nous permet de faire de bonnes œuvres. Celles-ci sont la preuve d’une conversion véritable. La vie transformée que nous vivons maintenant dans les lieux célestes produit des attitudes et des actes de justice. Paul dit aux Corinthiens que ce qui est en eux leur donne « en abondance pour toute bonne œuvre » (2 Co 9.8). À Timothée, il dit que le croyant doit être « propre à toute bonne œuvre » (2 Ti 3.17). Christ est mort « pour se faire un peuple […] zélé pour les bonnes œuvres » (Tit 2.14). Et même cela est l’œuvre de Dieu. Paul dit que lorsque vous « mettez en œuvre votre salut […] ; c’est Dieu qui crée en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir » (Ph 2.12,13).

Paul s’adresse ici principalement aux croyants, dont beaucoup sont sauvés depuis plusieurs années. Il ne leur montre pas la voie du salut, mais il leur rappelle comment ils ont été sauvés, afin de les convaincre du fait que la puissance qui les a sauvés peut aussi les garder. Tout comme ils ont déjà reçu tout ce qui était nécessaire pour leur salut, ils ont également déjà tout reçu pour vivre fidèlement une vie de sauvés. La plus grande preuve du fait qu’un croyant a reçu la puissance de Dieu, est son salut et les bonnes œuvres que Dieu produit en lui et par lui (voir Jn 15). Il est normal que nous fassions ces bonnes œuvres, parce que Dieu [les] a préparées d’avance afin que nous les pratiquions, et c’est pourquoi Jacques peut dire que la foi n’est pas réelle si elles ne sont pas présentes (Ja 2.17-26).

C’est du terme grec poiêma (ouvrage) que nous vient le mot poème, qui désigne une œuvre littéraire. Avant que le temps fut, Dieu nous a « prédestinés à être semblables à l’image de son Fils », Jésus-Christ (Ro 8.29). Paul peut donc dire aux Philippiens : « Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ » (Ph 1.6).

On raconte souvent l’histoire de ce jeune garçon tapageur qui dérangeait constamment une classe d’école du dimanche à la frustration du moniteur. Un matin celui-ci lui demanda : « Pourquoi te conduis-tu de cette façon ? Ne sais-tu pas qui t’a fait ? » Et le garçon de répondre : « C’est Dieu ; mais il n’en a pas encore fini avec moi. »

Tous, nous sommes encore imparfaits, des diamants bruts, en train d’être transformés par le Tailleur divin. Il n’en a pas fini avec nous, mais il ne s’arrêtera pas tant qu’il ne nous aura pas formés à l’image de son divin Fils (1 Jn 3.2).

Un acteur fameux était un jour l’invité d’honneur à une soirée au cours de laquelle on lui demanda de tous côtés de déclamer des extraits de différentes œuvres littéraires. Un vieux prédicateur, qui avait aussi été invité, demanda à l’acteur de déclamer le psaume 23, le psaume du Berger. L’acteur accepta, à la condition qu’ensuite le prédicateur le déclame, lui aussi. La déclamation de l’acteur, avec tous ses changements de ton et ses pauses dramatiques récolta de longs applaudissements. La voix du prédicateur était rude et brisée par des années de prédication, et sa diction était loin d’être parfaite. Mais lorsqu’il termina, tout le monde avait les larmes aux yeux. Lorsque quelqu’un demanda à l’acteur ce qui avait causé la différence de réaction, celui-ci répondit : « Moi, je connais le psaume ; mais lui, il connaît le Berger. » On n’est pas sauvé par la connaissance des grandes vérités qui concernent Jésus-Christ, mais par la connaissance intime de Jésus-Christ lui-même. On ne peut revenir à la vie que par la puissance de Dieu qui agit à cause de son amour et de sa miséricorde.


Cet article est tiré du livre : Éphésiens de John MacArthur